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Discours de politique générale: Bayrou veut créer une "année d'articulation" entre le lycée et l'université

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Dans son discours de politique générale, François Bayrou a évoqué le "sujet essentiel" de "l'éducation nationale, l'enseignement supérieur et la recherche."

Dans son discours de politique générale, prononcé ce mardi 14 janvier devant les députés à l'Assemblée nationale, François Bayrou a évoqué "l'éducation nationale, l'enseignement supérieur et la recherche", un autre "sujet essentiel" et "l'une des fiertés de [s]a vie", saluant au passage celle qu'il en a nommée ministre, Élisabeth Borne.

"Comment accepter que l'école française, qui était la première au monde, se voit classée au rang qui est le sien aujourd'hui en mathématiques comme en lecture?", s'est interrogé le Premier ministre depuis le Perchoir.

"Les enseignants de notre université dépeignent des étudiants de première année, qui, après 13, 14 ou 15 années d'école, ne parviennent pas à écrire un texte simple, compréhensible, avec une orthographe acceptable. Ceci, c'est pour moi le plus grand de nos échecs et c'est un échec dont sont victimes les plus faibles", fait valoir François Bayrou.

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Pour lui, ces victimes sont "ceux qui viennent des milieux qui n'ont pas les codes, qui ne connaissent personne, qui n'ont accès ni à l'influence, ni au pouvoir" et ainsi "se voient écartés sans recours dès l'instant qu'on ne leur donne pas les armes pour affronter la traversée de ces formations supérieures."

Une "année d'articulation"

Aussi, pour lutter contre ce qu'il qualifie de "faiblesse" dans le système éducatif français, François Bayrou souhaite "ouvrir les portes" à ce qu'il appelle une "année d'articulation entre l'enseignement secondaire et supérieur."

Pour lui, "les enfants ne sont pas comme les poireaux, ils ne poussent pas à la même vitesse."

"Ce qu'on appelait autrefois propédeutique - c'est-à-dire la préparation à un enseignement dont on ne maîtrise pas jusque-là les bases et les capacités - devrait être une préoccupation pour l'organisation de notre système éducatif", affirme le chef du gouvernement, qui souhaite ainsi "combattre l'assignation de la naissance, du quartier, de la religion, de la consonance du nom, de l'accent...".

Lucie Valais Journaliste BFMTV