Financement des partis politiques: François Bayrou veut la création d'une "banque de la démocratie"

"Faire un seul peuple, c’est reconnaître que le pluralisme est légitime, mais ce pluralisme doit être organisé". À l'occasion de la tenue de son discours de politique générale devant les parlementaires ce mardi 14 janvier, le Premier ministre François Bayrou a évoqué la nécessité de défendre le pluralisme politique.
"Je suis un défenseur des partis politiques et des syndicats", a affirmé le chef du gouvernement.
"Je souhaite que les partis politiques, comme les syndicats, puissent être reconnus un jour comme des mouvements d’utilité publique", a encore déclaré le chef du gouvernement avant de revenir sur une proposition qu'il soutient depuis plusieurs années.
Éviter "des stratégies de contournement"
François Bayrou "souhaite" en effet que les partis politiques puissent se financer "sans avoir besoin de passer par des stratégies de contournement" et défend donc "la création de la banque de la démocratie". Un dispositif qui aurait pour objectif, selon lui, que le financement des partis politiques et des campagnes "ne dépende plus de choix de banques privées mais puisse éventuellement et en recours être le fait d’organismes publics placés sous le contrôle du Parlement".
Cette "banque de la démocratie" est une idée défendue depuis plusieurs années déjà par François Bayrou alors que le Front national (ancien nom du Rassemblement national, NDLR) a contracté en 2014 un prêt auprès d'une banque russe.
"L'argent ne doit pas diriger les consciences et prendre le pas sur la libre volonté des concitoyens", a estimé François Bayrou.