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Marine Tondelier affirme que Sébastien Lecornu "veut tout faire pour éviter la dissolution" et "le départ d'Emmanuel Macron"

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La cheffe de file des Écologistes a rencontré, ce mercredi 8 octobre, le Premier ministre démissionnaire à Matignon. Une entrevue durant laquelle Sébastien Lecornu lui a semblé dans "une impasse", mais aussi déterminé à "éviter la dissolution" de l'Assemblée nationale.

"Nous sommes convaincus qu'ils sont dans une impasse, ils tournent en rond", a indiqué Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, ce mercredi 8 octobre devant Matignon, après sa rencontre avec Sébastien Lecornu dans le cadre d'"ultimes négociations".

Lors de ce rendez-vous, l'écologiste dit avoir compris que le Premier ministre démissionnaire voulait "tout faire pour éviter la dissolution" de l'Assemblée nationale.

Marine Tondelier a également ajouté: "ils veulent absolument éviter le départ du président de la République". Une position qui orienterait alors les débats vers une hypothétique dissolution de l'Assemblée.

"S’ils ne veulent pas la démission, que leur reste-t-il? La dissolution", a-t-elle expliqué face aux journalistes.

Avant d'ajouter que son parti se tenait "prêt" à cette éventualité. "Le papier est réservé, les imprimeurs sont prêts, les candidats sont en passe d'être désignés. Il n'y a pas de problème", a-t-elle assuré d'un ton optimiste.

Un Premier ministre du camp présidentiel "ne tiendrait pas"

La patronne des Écologistes a par ailleurs mis en garde contre l'"ultime provocation" que constituerait, selon elle, la nomination d'un Premier ministre issu du camp présidentiel.

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Un tel Premier ministre "ne tiendrait pas une minute. Ils le savent, on le sait, tout le monde le sait, donc on va arrêter de faire semblant. La seule solution aujourd'hui, c'est un Premier ministre de gauche et écologiste", qui aurait "un soutien populaire", a-t-elle assuré, plaidant pour "une cohabitation".

Elle a précisé qu'être en cohabitation signifiait avoir "un gouvernement avec des ministres issus des groupes de gauche et écologistes", écartant l'hypothèse de tout ministre macroniste au gouvernement.

Le patron du PS Olivier Faure avait évoqué mercredi matin qu'un Premier ministre de gauche pourrait "accepter le maintien" de Jean-Noël Barrot aux Affaires étrangères et Sébastien Lecornu aux Armées car "c'est un domaine partagé avec le chef de l'État".

Camille Dubuffet