Marine Tondelier affirme que la réunion des partis de gauche proposée par La France insoumise "n'aura pas lieu" ce lundi

La cheffe de file des Écologistes a toutefois dit souhaiter "réunion tous ensemble très prochainement" et a indiqué avoir échangé avec "l'ensemble des chefs de parti" de gauche.

La réunion "n'aura pas lieu". Sur BFMTV, Marine Tondelier a affirmé que la rencontre proposée par La France insoumise ce lundi 6 octobre aux autres partis de gauche quelques heures après la démission de Sébastien Lecornu restera lettre morte.

"Nous ne sommes pas en mesure d'être tous à 16 heures ensemble dans une même pièce comme si rien ne s'était passé", a expliqué la secrétaire nationale des Écologistes.

Elle a notamment parlé d'une "proposition qui n'était pas concertée avec les différents partenaires".

La France insoumise a proposé aux autres partis de gauche "une rencontre" dans l'après-midi "afin d'envisager toutes les hypothèses ouvertes par cette situation".

Elle n'exclut pas une réunion "très prochainement"

Marine Tondelier a soutenu que Jean-Luc Mélenchon, qui a appelé à cette réunion, "n'a pas porté cette ligne ces derniers mois", ajoutant être "très contente qu'il se range à l'unité qu'on prône de manière constante et cohérente depuis l'été dernier".

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La cheffe de file des Écologistes a également fait référence aux relations tendues entre les insoumis et les socialistes. "Ça parait assez évident que le Parti socialiste (...) ne va pas accourir chez La France insoumise comme si de rien n'était. Ce qui a été dit et fait ces derniers temps laisse des traces et c'est normal", a-t-elle déclaré.

"On va devoir réparer, apaiser et construire et chacun va devoir prendre ses responsabilités", a poursuivi Marine Tondelier.

En revanche, elle a salué le fait que "l'ensemble des partenaires à ce stade est d'accord pour en discuter avec nous" et a dit "espérer qu'une réunion tous ensemble sera possible très prochainement".

Des échanges avec tous les partis de gauche

En effet, Marine Tondelier a indiqué avoir échangé avec "l'ensemble des chefs de parti de (leur) camp". Elle a souligné avoir proposé ce matin "un rendez-vous à tous (leurs) partenaires" pour se rencontrer successivement dans l'après-midi de ce lundi.

Ces rencontres visent, selon elle, à "s'assurer que tout le monde est prêt à envisager les trois scénarios", à savoir une dissolution de l'Assemblée nationale, la démission d'Emmanuel Macron ou la nomination d'un Premier ministre "de gauche ou écologiste". À cet égard, Marine Tondelier a déclaré préférer "le fait de gouverner".

"Nous, nous sommes prêts", a-t-elle affirmé à l'issue d'une réunion du conseil politique des Écologistes.

Si le Parti socialiste n'a pas indiqué officiellement s'il répondrait favorablement à l'invitation de La France insoumise, le porte-parole du parti Arthur Delaporte a affirmé sur BFMTV que "ce n'est pas à Jean-Luc Mélenchon de (les) convoquer". "Aujourd'hui s'il s'agit de constituer un gouvernement de gauche, la présence de LFI fera qu'il sera censuré immédiatement", a-t-il également déclaré.

Salomé Robles