Olivier Faure se dit opposé à un gouvernement "qui mélangerait des gens de gauche et de droite"

Avant sa nouvelle rencontre avec Sébastien Lecornu, le Premier secrétaire du Parti socialiste revendique toujours ce mercredi 8 octobre la nomination d'un Premier ministre de gauche. Il estime possible des "majorités de projets" à l'Assemblée nationale pour faire passer des textes.

Le Parti socialiste est "prêt" à gouverner. Interrogé France info sur l'hypothèse de sa nomination à Matignon, Olivier Faure a déclaré ce mercredi 8 octobre que "toutes les éventualités (étaient) sur la table" et que n'importe qui à gauche "serait le bienvenu" pour "permettre le changement".

Conscient qu'il "ne peut pas se comporter comme si nous avions la majorité absolue" à l'Assemblée nationale, le Premier secrétaire du Parti socialiste n'est pas "fermé à l'idée de trouver des compromis au fur et à mesure" dans l'hémicycle.

En revanche, il a fermé la porte à "un mélange des genres avec un gouvernement qui mélangerait des gens de gauche et de droite". Après sa rencontre informelle avec Gabriel Attal et Marine Tondelier ce lundi, Olivier Faure s'est redit défavorable à une "plateforme commune" avec le bloc central.

Il l'a assuré à nouveau ce mercredi sur France info: le Parti socialiste n'est "pas dans le même camp" que Sébastien Lecornu.

"Que le cap change"

Selon lui toutefois, il y a "un seul sujet qui doit être discuté": le ministère des Armées et celui des Affaires étrangères, "qui sont le domaine partagé avec le chef de l'État". "Là, il ne serait pas illégitime qu'il y ait un maintien de ceux qui sont en fonction", a-t-il déclaré, à savoir Sébastien Lecornu et Jean-Noël Barrot.

"Nous avons besoin que le cap change et que la politique conduite par le gouvernement ne soit plus celle conduite depuis huit ans", a martelé Olivier Faure, ajoutant: "de ce point de vue, il y a besoin d'alterner, que les choses bougent vraiment".

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Olivier Faure est toutefois "contre toute forme de confusion". "Je suis prêt à discuter car je suis un républicain et parce qu'à un moment, quand personne n'a de majorité, il faut bien qu'on puisse avancer", explique-t-il sur France info. Alors que le PS entend gouverner, il estime possible "sur un certain nombre de sujets qu'il y ait une majorité de projet" à l'Assemblée nationale.

Les cadres socialistes ont rendez-vous avec le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu ce mercredi, une rencontre pendant laquelle ils voudront "vérifier" que la suspension de la réforme des retraites, qui serait "un geste important et une avancée pour les salariés", n'est pas "un écran de fumée".

Salomé Robles