Mathilde Panot affirme "ne pas croire" à l'hypothèse d'un gouvernement de gauche

La présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale a affirmé sur BFMTV-RMC "ne pas croire" à l'éventualité d'un gouvernement de gauche ou à la nomination d'un Premier ministre socialiste par Emmanuel Macron.

"Je n'y crois pas". Alors que les socialistes appellent Emmanuel Macron à nommer un Premier ministre de gauche, la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot a balayé d'un revers de main cette hypothèse.

"Je ne crois pas qu'Emmanuel Macron puisse nommer un gouvernement de gauche, en tout cas pas sur un programme de rupture", insiste-t-elle sur BFMTV-RMC ce mercredi 8 octobre.

Critiquant des discussions entre le PS et Gabriel Attal, ancien Premier ministre du chef de l'État, la députée LFI estime qu'"à ce stade, demander une cohabitation avec le président de la République, c'est non seulement sauver Emmanuel Macron alors qu'il est lâché de toute part, mais aussi faire perdre du temps au pays."

"Avec qui le PS souhaite-t-il gouverner?"

Les socialistes ont "peur du retour devant les urnes", ce qui se résume à "continuer d'une manière ou d'une autre une politique macroniste", lance Mathilde Panot, après avoir assuré quelques minutes plus tôt que LFI "censurera tout gouvernement qui continuerait une politique macroniste".

Toutefois, si un gouvernement composé uniquement d'élus socialistes, écologistes et communistes venait à voir le jour, la députée explique que LFI "ne (le) censurera pas a priori", bien que Mathilde Panot voit ce scénario comme une utopie au vu des volontés et agissements du PS.

"Puisque le Parti socialiste ne souhaite pas gouverner avec nous, la question est avec qui souhaite-t-il gouverner?", demande l'insoumise.

De son côté, le parti d'Olivier Faure sera reçu à Matignon dans la matinée. Ce dernier s'est d'ores et déjà opposé à l'idée d'un gouvernement "qui mélangerait des gens de gauche et de droite", a-t-il assumé sur Franceinfo ce mercredi matin. Toutefois, le Premier secrétaire du PS rappelle ne pas être "fermé à l'idée de trouver des compromis au fur et à mesure" en cas de Premier ministre de gauche.

Juliette Moreau Alvarez