Sébastien Lecornu a demandé une étude d'impact sur une suspension de la réforme des retraites

Le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu a demandé il y a 15 jours à Bercy une étude d’impact d’une suspension de la réforme des retraites, a appris BFMTV ce mardi 7 octobre, confirmant une information du Parisien.
L'entourage de Sébastien Lecornu a par ailleurs indiqué à BFMTV que Sébastien Lecornu "a présenté un état des lieux de toutes les discussions de ces trois dernières semaines avec l’ensemble des parties prenantes".
La ministre de l'Éducation nationale démissionnaire Élisabeth Borne a elle aussi affirmé être favorable à la "suspension" de sa réforme des retraites, votée en 2023 quand elle était Première ministre à Matignon, a rapporté le Parisien.
Des "ultimes négociations" éclair
La France est plongée dans une grave crise politique depuis la démission lundi de Sébastien Lecornu, qui venait de nommer 14 heures plus tôt son gouvernement. Le chef de l'État, qui lui a donné jusqu'à mercredi soir pour chercher à aboutir à une "plateforme d'action" pour la "stabilité du pays", est désormais lâché par les siens.
Ce mardi, Sébastien Lecornu a débuté les rencontres des forces politiques pour "d'ultimes négociations" éclair, comme le lui a demandé le président Emmanuel Macron
Il a d'abord réuni les responsables de Renaissance, d'Horizons et du MoDem, ainsi que les présidents des deux chambres, Yäel Braun-Pivet et Gérard Larcher. Ils sont convenus de "concentrer" ces discussions de la dernière chance sur le budget et l'avenir de la Nouvelle-Calédonie.
Le chef de file des députés LR, Laurent Wauquiez, et le patron du parti Bruno Retailleau, ont été reçus séparément à Matignon dans l'après-midi. Le groupe indépendant Liot a aussi être reçu en fin de journée mardi, avant Raphaël Glucksmann.
Le Parti socialiste se rendra pour sa part à Matignon mercredi matin, et les Écologistes ont indiqué qu'ils iraient en milieu de journée pour demander "une cohabitation" avec un "Premier ministre de gauche".
Le Rassemblement national a aussitôt décliné l'invitation, réitérant sa demande de dissolution - tout comme La France insoumise.