Le baromètre des éditorialistes - "Le silence du président signale la gravité de l'affaire Benalla"

Ce n'est que le début. C'est le constat que font les éditorialistes de BFMTV, au lendemain de la révélation par le journal Le Monde d'une vidéo montrant Alexandre Benalla en train de frapper un manifestant le 1er mai à Paris.
Ce collaborateur du président de la République, en charge de sa sécurité pendant la campagne présidentielle, est toujours en poste à l'Elysée, alors que les informations du Monde ont été confirmées par la présidence, et que sa hiérarchie a été mise au courant de ses agissements dès le lendemain. Il n'a été suspendu que 15 jours, et replacé à une autre fonction, tout en gardant son poste et son titre. Une enquête préliminaire a été ouverte ce jeudi par le parquet de Paris. Pour Christophe Barbier, le silence d'Emmanuel Macron, qui refuse obstinément de commenter cette affaire, montre précisément sa gravité. D'après Laurent Neumann, la polémique n'en est qu'à ses débuts.

>>> Christophe Barbier: "Tout est grave" dans cette affaire
"On connaît le talent d'Emmanuel Macron pour la communication, s’il s’agissait d’un incident bénin, il pourrait d’une formule donner son avis et tenter de clore le débat. C’est parce que c’est grave que le président de la République ne s’exprimera pas. Tout est grave: les faits, la mauvaise réaction de l’Elysée, à la fois administrative - avec une sanction inappropriée - et politique, jusqu’à la mauvaise communication de ce matin, avec l’intervention du porte-parole de l’Elysée qui posait plus de questions qu’elle n’apportait de réponses. Donc le silence du président signale la gravité politique de l’affaire, et ce n’est pas fini. Les oppositions vont continuer à marteler leurs interrogations, et cela va se transformer dans les questions au gouvernement au Parlement. Nous sommes au début de l’affaire politique dite 'Benalla'".

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