Allocution de Macron: le président refuse "un cessez-le-feu qui serait trop fragile" en Ukraine

L'ESSENTIEL
- Emmanuel Macron s'est exprimé sur la sécurité européenne et la guerre en Ukraine. Le président a annoncé des "investissements supplémentaires" pour la défense. Lire l'article
- Le chef d'État français a jugé que rester "spectateur" dans "un monde de danger" serait "une folie". Lire la brève
- De son côté, Volodymyr Zelensky s'est dit prêt à "travailler sous le leadership" de Donald Trump pour "obtenir une paix durable". Lire l'article
- Les États-Unis ont "mis en pause" le partage de renseignement avec l'Ukraine après que Washington a également gelé son aide militaire. Lire l'article
Emmanuel Macron annonce des "investissements supplémentaires" pour la défense
Lors d'une allocution télévisée consacrée à la guerre en Ukraine et la sécurité européenne, Emmanuel Macron a annoncé des "investissements supplémentaires" vers la défense "compte tenu de l'évolution des menaces", mais sans augmenter les impôts des Français.
Pour le président français, "face à ce monde de danger, rester spectateurs serait une folie", alors que la Russie représente "une menace pour l'Europe et la France".
Autre annonce, la France réunira la semaine prochaine à Paris les chefs d'état-major des pays prêts à garantir une future paix en Ukraine.
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Londres dénonce "fermement" la condamnation d'un Britannique par un tribunal russe pour avoir combattu pour Kiev
Le ministère britannique des Affaires étrangères a "fermement" condamné la condamnation de James Scott Rhys Anderson, un ressortissant britannique de 22 ans accusé d'avoir combattu pour l'Ukraine en Russie.
"Nous condamnons fermement la condamnation de James Anderson, un citoyen britannique, par un tribunal russe sur de fausses accusations", a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères britannique.
Il appelle la Russie à "respecter" ses obligations envers un "prisonnier de guerre".
Il a été condamné à 19 ans de prison par un tribunal russe pour "activité de mercenaires". Il a été capturé par les troupes russes en novembre dernier dans la région russe de Koursk, dont une partie est occupée par l'Ukraine depuis août.
Volodymyr Zelensky salue la "vision claire" d'Emmanuel Macron pour parvenir à une "paix juste, fiable et durable"
Sur ses réseaux sociaux, le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky s'est dit "reconnaissant" envers Emmanuel Macron, suite à son allocution télévisée.
Le président de l'Ukraine a salué "sa vision claire et pour nos efforts conjoints en vue de parvenir à la paix".
"La paix doit être juste, fiable et durable, et cela ne peut être réalisé qu’au moyen de garanties de sécurité solides et à long terme pour l’Ukraine, l’Europe et le monde entier", selon Volodymyr Zelensky.
"Nous apprécions profondément le leadership et les efforts de tous ceux qui soutiennent l'Ukraine et renforcent les capacités de défense de l'Europe", a écrit le dirigeant ukrainien.
Au moins deux morts et sept blessés dans une frappe russe dans le centre de l'Ukraine "sur un site civil"
Au moins deux personnes ont été tuées et sept autres blessées dans une frappe russe sur Kryvyï Rig, dans le centre de l'Ukraine, des victimes pouvant être coincées sous les décombres, ont annoncé les autorités locales.
"Un missile russe a frappé un hôtel de cinq étages et un incendie s'est déclaré. Deux personnes ont été tuées, sept blessées, 14 secourues.", ont indiqué les services d'urgence ukrainiens sur Telegram.
Ville natale du président Volodymyr Zelensky située à 80 kilomètres du front, Kryvyï Rig a été frappée à plusieurs reprises par l'armée russe.

En janvier, quatre personnes y avaient été tuées dans un bombardement en pleine journée et en décembre, une frappe y avait fait un mort et 14 blessés.
Éric Coquerel en "radical désaccord" sur la protection de l'Europe par la dissuasion nucléaire française
Le député de La France insoumise Éric Coquerel a partagé sur BFMTV son "radical désaccord" sur l'ouverture par Emmanuel Macron "d'un débat stratégique sur la protection sur notre dissuasion nucléaire de nos alliés" européens.
Selon Éric Coquerel, cela est "contraire aux accords internationaux qu'on a signés sur la non-dissémination de l'arme nucléaire".
Sur BFMTV, un conseiller de Zelensky salue le rôle "croissant" en Ukraine d'une Europe qui "prend ses responsabilités"
Sur BFMTV, Mykhaïlo Podoliak, conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, se félicite que l'Europe "prend ses responsabilités" en "transformant et changeant ses priorités politiques".
Selon lui, le rôle de l'Europe dans la guerre en Ukraine est "très important et sera croissant".
Concernant l'arrêt du partage de renseignements à Kiev par Washington, il partage une certaine prudence. "Voyons déjà ce qui a été arrêté, car aujourd'hui l'Ukraine a des possibilités de poursuivre la résistance efficacement. Pour l'instant, cela n'a pas été confirmé officiellement", a-t-il déclaré sur BFMTV.
Olivier Faure appelle à "faire contribuer les ultra riches" pour financer la défense
Le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure estime que "les avoirs russes doivent être saisis".
"Le soutien à l’Ukraine est un impératif. Viser l’autonomie stratégique de l’Union européenne doit être l’objectif", a poursuivi Olivier Faure sur X.
Le socialiste présente ses idées pour financer la défense comme "faire contribuer les ultra riches".
Le Premier ministre hongrois Orban a rencontré Sarkozy avant de se rendre à l'Élysée
Avant de se rendre à l'Élysée pour rencontrer Emmanuel Macron, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a rencontré Nicolas Sarkozy.
"Dans un monde qui change, certaines amitiés restent constantes. C'est toujours un plaisir de rendre visite au Président Nicolas Sarkozy à Paris", a écrit le dirigeant hongrois sur X.
Marine Tondelier "n'est pas contre" une hausse du budget de la défense
La secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier écrit sur X que son parti "n'est pas contre a priori" une hausse du budget de la défense.
"Nous ne lâcherons jamais une démocratie européenne envahie par un autocrate réactionnaire", a écrit Marine Tondelier.
Mais selon elle, "faire payer l'économie de guerre aux plus précaires avec un budget austéritaire, ce sera toujours non".
"Sans augmenter les impôts des plus riches, Emmanuel Macron ne pourra ni financer cet effort de guerre ni le faire accepter à la population", a poursuivi Marine Tondelier.
Le président du Conseil européen salue "le plus grand effort de défense de l'histoire" de l'UE
Le président du Conseil européen Antonio Costa a déclaré que "l'UE déploie son plus grand effort de défense de son histoire".
"Nous ne pouvons garantir la paix et la sécurité, en Ukraine et en Europe, qu'en étant forts. Il est temps de traduire nos principes en actions concrètes", a-t-il partagé sur X, à la veille d'un Conseil européen extraordinaire sur la défense européenne et la guerre en Ukraine.
Raphaël Glucksmann se félicite que l'Europe "semble prendre la mesure de la menace que représente la Russie"
Le député européen Raphaël Glucksmann a estimé que la Russie est "un adversaire stratégique de nos démocraties" qui mène "des actions de subversion menées dans toutes les démocraties européennes".
"Enfin, les dirigeants européens semblent prendre la mesure de la menace que représente la Russie de Poutine", se félicite Raphaël Glucksmann sur BFMTV.
Jean-Philippe Tanguy déclare "qu'on ne sait pas ce qu'il y a derrière" l'Europe de la défense évoquée par Emmanuel Macron
Sur BFMTV, le député du Rassemblement national de la Somme Jean-Philippe Tanguy a estimé que "préparer la guerre, préparer la paix surtout, c'est prévoir que le parapluie américain (nucléaire) pouvait se refermer".
L'élu d'extrême droite, qui note que "nos intérêts sont menacés", a déclaré que "monsieur Macron (...) prétend construire une Europe de la défense", mais "on ne sait pas ce qu'il y a derrière."
Qu'a-t-on fait depuis l'invasion de l'Ukraine? Il y a eu une seule usine de poudres qui a été ouverte en France", pointe Jean-Philippe Tanguy.
Ce qu'il faut retenir de l'allocution d'Emmanuel Macron
Menace russe, dissuasion nucléaire, aide à l'Ukraine... Retrouver tout ce qu'il faut retenir de l'allocution d'Emmanuel Macron dans notre article dédié.
Manuel Bompard accuse Emmanuel Macron de "nous faire peur pour imposer au peuple une nouvelle salve de sacrifices sociaux"
Le coordinateur de la France insoumise Manuel Bompard accuse Emmanuel Macron "d'entretenir l’illusion d’une issue militaire à la guerre en Ukraine" et de "nous enchaîner aux intérêts américains".
"Pire encore, il veut nous faire peur pour imposer au peuple une nouvelle salve de sacrifices sociaux", déplore-t-il.
Selon lui, les "seules conclusions possibles" sont "l'indépendance vis-à-vis de l'Otan" et le "non-alignement".
Éric Ciotti appelle à un "référendum sur ces orientations historiques et graves"
Après la prise de parole d'Emmanuel Macron, Éric Ciotti appelle sur X "à un référendum sur ces orientations historiques et graves prises sans les peuples".
Jean-Luc Mélenchon affirme que "ceux qui nous ont mis dans l'impasse et ont idéalisé les États-Unis ne doivent plus être suivis"
Jean-Luc Mélenchon estime que la "priorité absolue" est "la sécurité de nos propres frontières sur les cinq continents, sécurité écologique, militaire, et des besoins sociaux de la population".
L'ancien candidat à la présidentielle concède qu'Emmanuel Macron "dit vrai" et que l'on vit un "changement d'époque". "Mais ceux qui nous ont mis dans l'impasse et ont idéalisé (les États-Unis) ne doivent plus être suivis", ajoute-t-il.
Emmanuel Macron accueille Viktor Orban pour un dîner à l'Élysée
Dans la foulée de son allocution, Emmanuel Macron accueille Viktor Orban pour un dîner à l'Élysée.
Le Premier ministre hongrois est un soutien de Donald Trump et Vladimir Poutine et l'une des voix les plus dissonantes dans l'Union européenne.

Jordan Bardella affirme qu'il n'y "aura pas d'avenir pour la France et l'Europe sans indépendance"
Sur le réseau social X, Jordan Bardella réagit à l'allocution du président. "Emmanuel Macron prend conscience, en dernier, que le monde d'aujourd'hui est celui de la puissance", écrit le chef de file du Rassemblement national.
"Il n'y aura pas d'avenir pour la France et l'Europe sans indépendance, sans croissance, sans ambition", ajoute-t-il.
Emmanuel Macron dit aux Français que "la patrie a besoin d'eux et de leur engagement"
"Nous devons donc agir en étant unis, en Européens et déterminés à nous protéger", lance Emmanuel Macron.
"C'est pourquoi la patrie a besoin de vous et de votre engagement", ajoute-t-il.
"Les décisions politiques, les équipements militaires, les budget sont une chose, mais ils ne remplaceront jamais la force d'âme d'une nation", conclut le chef de l'État, qui affirme que "nous ferons face ensemble"
Emmanuel Macron espère "convaincre" Donald Trump de renoncer aux taxes douanières sur les produits européens
Alors que Donald Trump souhaite imposer des surtaxes de 25% sur les produits européens, Emmanuel Macron affirme que ces taxes douanières américaines sont "incompréhensibles".
Le président français dit espérer "convaincre" son homologue américain d'y renoncer.
Dissuasion nucléaire: Emmanuel Macron assure que "la décision a toujours été et restera entre les mains du président"
"La France a un statut particulier" dans l'Europe de la défense, dit Emmanuel Macron.
À cet égard, il assure toutefois que "quoiqu'il arrive,la décision a toujours été et restera entre les mains du président de la République" en ce qui concerne la dissusion nucléaire.
Le chef de l'État souhaite "un débat stratégique sur la protection sur notre dissuasion nucléaire de nos alliés" européens.
Récemment, le président s'était déjà dit prêt à un "dialogue stratégique" avec les pays européens pour ne plus dépendre de la dissuasion américaine.
Défense: Emmanuel Macron annonce des "investissements supplémentaires" sans augmenter les impôts
Demain, se tient un sommet exceptionnel se tient à Bruxelle entre les dirigeants de l'Union européenne.
Emmanuel Macron dit que "nous franchirons des pas décisifs". "Plusieurs décisions seront prises", annonce-t-il.
"Les États membres pourront accroître leurs dépenses militaires sans que cela soit pris en compte dans leur déficit", ajoute-t-il.
Il promet ainsi des "investissements supplémentaires" sans augmenter les impôts.
Emmanuel Macron annonce que la France réunira la semaine prochaine les chefs d'état-major des pays prêts à garantir une future paix en Ukraine
Emmanuel Macron annonce que la France réunira la semaine prochaine à Paris les chefs d'état-major des pays prêts à garantir une future paix en Ukraine.
Pour Emmanuel Macron, des forces européennes pourraient être déployées en Ukraine "une fois la paix signée"
La paix en Ukraine "passera peut-être par le déploiement de forces européennes", concède Emmanuel Macron qui ajoute que ces forces "n'iraient pas se battre aujourd'hui sur la ligne de front mais seraient là une fois la paix signée pour en garantir le plein respect".
Emmanuel Macron refuse "un cessez-le-feu qui serait trop fragile" en Ukraine
"Le chemin qui mène à la paix ne peut pas passer par l'abandon de l'Ukraine", répète Emmanuel Macron, qui estime que la paix "ne pas être construite à n'importe quel prix et sous le diktat russe, et ne peut pas être la capitulation de l'Ukraine".
Il refuse ainsi "un cessez-le-feu qui serait trop fragile".
"Toutes les initiatives qui aident à la paix vont dans le bon sens et je veux ce soir les saluer", ajoute néanmoins Emmanuel Macron.
"La menace russe est là": Emmanuel Macron juge que rester "spectateur" dans "un monde de danger" serait "une folie"
Au-délà de l'Ukraine, "c'est aussi notre sécurité qui est menacée", affirme Emmanuel Macron.
"Si un pays peut envahier impunément son voisin en Europe alors personne ne peut plus être sûr de rien", ajoute-t-il.
"La menace russe est là et touche les pays d'Europe", dit le président, qui juge que rester "spectateur" dans "un monde de danger" serait "une folie".
Il rappelle que la Russie "a déjà fait du conflit ukrainien un conflit mondial", "viole nos frontières pour assassiner des opposants, manipule les élections en Roumanie, en Moldavie", "organise des attaques numériques contre nos hôpitaux" et "tente de manipuler nos opinions avec des mensonges diffusés sur les réseaux sociaux".
Pour lui, "cette agressivité ne semble pas connaître de frontières" et face à ce monde de danger, rester spectateur serait une folie". "Qui peut donc croire que la Russie d'aujourd'hui s'arrêtera à l'Ukraine?", s'interroge-t-il.
Emmanuel Macron estime que "nous entrons dans une nouvelle ère" sur le plan international
Emmanuel Macron s'exprime sur la "situation internationale et de ses conséquences pour notre pays et pour l'Europe", parlant d'"événements historiques en cours qui bouleversent l'ordre mondial".
"Les États-Unis, notre allié, ont changé de position sur cette guerre, soutiennent moins l'Ukraine et laissent planer le doute sur la suite", ajoute-t-il.
"Notre sécurité et notre prospérité sont devenues plus incertaines et il faut bien le dire: nous entrons dans une nouvelle ère", poursuit Emmanuel Macron.
Ukraine, Trump, bouton nucléaire... Les gros sujets sur la table pour le président
Premier sujet au menu pour le chef de l'État français: la question de l'aide européenne versée à l'Ukraine, après la décision des États-Unis de stopper son soutien militaire. "Se substituer" à l'aide américaine est "un devoir de civilisation" a insisté François Bayrou devant les députés mardi.
Emmanuel Macron devrait également évoquer la question d'une trêve entre l'Ukraine et la Russie et celle du potentiel envoi de troupes européennes sur le sol ukrainien une fois la paix signée.
Autre sujet chaud: l'élargissement de la dissuasion nucléaire française à toute l'Europe. Le président s'est dit prêt à un "dialogue stratégique" avec les pays européens pour ne plus dépendre de la dissuasion américaine.
Enfin, Emmanuel Macron devrait également revenir sur la stratégie qu'il compte adopter face à Donald Trump, qui, par exemple, souhaite imposer des surtaxes de 25% sur les produits européens.
Le gouvernement estime qu'il n'est de "l'intérêt de personne" de "rompre les relations avec les États-Unis"
L'Europe "est aujourd'hui à un tournant de son histoire: depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, jamais notre continent n'avait connu une situation aussi grave et aussi instable", a dit la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, à l'issue du Conseil des ministres.
Elle a assuré qu'il n'était "de l'intérêt de personne" de "rompre les relations avec les États-Unis", malgré l'accélération née de la détermination du président américain Donald Trump de mettre fin à tout prix au conflit, en négociant directement avec son homologue russe Vladimir Poutine, plus de trois ans après le début de l'invasion par la Russie de l'Ukraine.
Une semaine qui a rebattu les cartes du jeu géopolitique
Cette prise de parole intervient après une semaine de basculement géopolitique, symbolisée par l'altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky et "la pause" de l'aide américaine en Ukraine.
Le président, très actif sur la scène internationale ces dernières semaines, devrait balayer les nombreux dossiers chauds sur la table et annoncer "les prochaines étapes" d'un processus diplomatique très incertain.
Emmanuel Macron s'exprime à 20 heures ce mercredi
Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce direct consacré à l'allocution d'Emmanuel Macron ce mercredi 5 mars.
Le chef de l'État prendra la parole à 20 heures depuis l'Élysée "dans ce moment de grande incertitude où le monde est confronté aux plus grands défis".
Retrouvez plus de détails sur cette allocution dans notre article dédié.