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Élysée

Pour Emmanuel Macron, "face à ce monde de danger, rester spectateurs serait une folie"

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Emmanuel Macron a alerté sur la "menace" que représente la Russie ce mercredi lors d'une allocution télévisée.

Le président français a affirmé ce mercredi 5 mars que "face à ce monde de danger, rester spectateur serait une folie". La Russie "teste nos limites" et représente "une menace pour l'Europe et la France".

"Les états européens doivent (...) être capables de mieux se défendre", a poursuivi Emmanuel Macron. "Il faut nous équiper davantage (...) pour la paix, pour dissuader", a estimé le président français qui appelle à "renforcer notre indépendance en matière de défense et de sécurité".

"La menace revient à l'est", prévient le président français qui alerte sur la fin de "l'innocence des trente dernières années".

Des "investissements supplémentaires" vers la défense

Lors de cette allocution télévisée, le président français a souligné la "menace" de la Russie pour la France et a annoncé des "investissements supplémentaires" dans le domaine de la défense, sans hausse d'impôts pour les Français.

"L'indépendance économique, technologique, industrielle et financière sont des nécessités", a-t-il affirmé depuis le palais de l'Élysée.

Le Conseil européen extraordinaire ce jeudi à Bruxelles devrait permettre de franchir des "pas décisifs", "proposés depuis plusieurs années par la France" a-t-il expliqué lors de cette prise de parole qui a duré une quinzaine de minutes.

Parmi les mesures évoquées, permettre aux États membres de l'Union européenne "d'accroître leurs dépenses militaires sans que cela soit pris en compte dans leur déficit". Le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky est convié à cette réunion.

Emmanuel Macron a aussi annoncé une réunion à Paris des chefs d'état-major "la semaine prochaine" des pays prêts à garantir une future paix en Ukraine.

Un "débat stratégique" sur la dissuasion nucléaire

Emmanuel Macron a aussi annoncé "ouvrir le débat stratégique sur la protection par notre dissuasion (nucléaire) de nos alliés du continent européen".

"La décision a toujours été et restera entre les mains du président de la République, chef des Armées", a prévenu Emmanuel Macron.

Le chef de l'État a rappelé que la dissuasion nucléaire est "souveraine, française de bout en bout" et qu'elle "nous protège beaucoup plus que nos voisins".

Matthieu Heyman