Mélenchon propose la possibilité de révoquer des élus par référendum

Invité vendredi matin sur BFMTV et RMC, Jean-Luc Mélenchon propose, s'il est élu, la mise en place d'une sixième République. La nouvelle Constitution introduirait un nouveau type de référendum, dit "référendum révocatoire". "Quand vous n'êtes pas content d'un élu, si vous recueillez le nombre suffisant de gens qui disent 'nous voulons un référendum, parce que celui-là on l'a assez vu', à ce moment-là on organise un référendum pour dire si oui ou non la personne (l'élu, NDLR) reste", explique Jean-Luc Mélenchon. "Ca existe dans deux Etats des Etats-Unis et au Venezuela où ça a été appliqué à plusieurs reprises.
"C'est un droit très important", insiste le candidat de La France insoumise. "Quand le peuple a voté 'tu t'en vas', eh bien tu t'en vas, et tu ne restes pas accroché comme c'est le cas d'un certain nombre d'élus". Jean-Luc Mélenchon affirme être prêt à s'appliquer cette mesure à lui-même: "Moi on me dit 'tu t'en vas', je m'en vais, séance tenante. Le référendum révocatoire s'applique au président de la République, et à tout le monde: au conseiller général (départemental, NDLR), à votre maire. Le peuple français garde en permanence la possibilité de renvoyer un élu".
Des citoyens tirés au sort
L'élection de Jean-Luc Mélenchon déboucherait immédiatement sur la convocation d'une assemblée constituante, pour faire naître une sixième République. Cette assemblée sera distincte de l'Assemblée nationale et du Sénat, elle sera composée en partie d'élus, et de "citoyens tirés au sort" chargés de rédiger le texte fondateur de la nouvelle République.
Dans l'intervalle, "il y aura un gouvernement cinquième République", explique le candidat de La France insoumise, "on reste dans toutes les formes de la démocratie, et pour passer d'une République à l'autre, il y a une assemblée. Mais en attendant, on appliquera mon programme. Quand l'assemblée constituante aura terminé son travail, elle ramènera son document. On passe à la mise en application, à ce moment-là, c'est cette Constitution-là qui s'appliquera".