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Police-Justice

"Outrance verbale": des préfets portent plainte contre Jean-Luc Mélenchon pour des "menaces"

Le fondateur du parti français de gauche La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, prononce un discours lors des universités d'été du parti LFI à Châteauneuf-sur-Isère, dans le sud-est de la France, le 22 août 2025.

Le fondateur du parti français de gauche La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, prononce un discours lors des universités d'été du parti LFI à Châteauneuf-sur-Isère, dans le sud-est de la France, le 22 août 2025. - JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

L'Association du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires du ministère de l'Intérieur (ACPHFMI) a annoncé déposer plainte contre le leader de la France insoumise.

L'Association du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires du ministère de l'Intérieur (ACPHFMI) a annoncé mardi 3 septembre déposer plainte contre le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon pour des "menaces".

"Les menaces récemment proférées par Jean-Luc Mélenchon à l'égard de préfets qui n'agissent que dans le cadre de la Constitution et de la loi ne sont pas susceptibles de les intimider", prévient l'ACPHFMI dans un communiqué, précisant porter plainte auprès du procureur de la République de Paris.

Le 22 août, lors des universités d'été de LFI à Châteauneuf-sur-Isère, Jean-Luc Mélenchon s'en était pris aux préfets qui portent plainte contre des députés dénonçant des violences policières présumées.

"Le devoir du préfet est de servir et d'obéir à la loi. Et la loi, c'est celui qui se tait (...) Nous vous mettrons en prison avant que vous nous y mettiez", avait-il menacé.

"Outrance verbale"

"La confiance des autorités de la République n'a jamais fait défaut aux préfets, pas plus que l'estime de nos concitoyens. Nulle outrance verbale ne les détournera de leur devoir", rétorque l'association dans son communiqué.

Fin août, le préfet du Val-d'Oise Philippe Court et le préfet de police de Paris Laurent Nunez avaient porté plainte contre deux autres députés Insoumis, Aurélien Taché et Aly Diouara, pour avoir affirmé que "la police tue".

En réponse aux propos du leader Insoumis, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau avait assuré que Jean-Luc Mélenchon montrait "son vrai visage, celui d'un leader d'une extrême gauche factieuse qui a tourné le dos à tous ses principes et qui veut détruire nos institutions".

Fondée en 1945, l'ACPHFMI se présente comme une association entendant "défendre les intérêts moraux et professionnels de ses membres et des corps auxquels ils appartiennent". Présidée par Pierre-André Durand, préfet de la région Occitanie et de la Haute-Garonne, elle revendique plus de 700 adhérents.

L.V. avec AFP