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Politique

Bayrou ne croit "pas à la réforme imposée à la schlague"

Le centriste François Bayrou (MoDem), le 25 septembre 2016 à Guidel dans le Morbihan

Le centriste François Bayrou (MoDem), le 25 septembre 2016 à Guidel dans le Morbihan - LOIC VENANCE, AFP/Archives

Le centriste François Bayrou (MoDem), qui dira en février s'il est candidat ou non à la présidentielle, plaide dans un nouveau livre pour "une réforme progressive" et ne croit pas à "la réforme imposée à la schlague".

Le centriste François Bayrou plaide dans un nouveau livre pour "une réforme progressive" et ne croit pas à "la réforme imposée à la schlague". Le président du MoDem devrait se prononcer sur sa candidature à la présidentielle courant février. 

Dans "Résolution française" (Éditions de l'Observatoire), qui sort le 1er février, le maire de Pau, qui a déjà mené trois campagnes présidentielles (2002, 2007 et 2012), expose sur plus de 300 pages ses principes, sa vision et quelques grandes mesures qu'il défend pour certaines depuis longtemps.

"Je crois pas aux décisions brutales"

Dans le droit fil de ses critiques contre le programme de François Fillon (LR), le centriste, qui soutenait Alain Juppé (LR) dans la bataille de la primaire de la droite, met en garde contre la "brutalité", sans toutefois citer nommément le candidat Les Républicains.

"Je ne crois pas aux décisions brutales et je ne crois pas qu’on chamboule un pays de fond en comble. Il faut entraîner un pays, lui faire partager les grands choix et, pour l’entraîner, il faut le rassurer et le convaincre", écrit le centriste, qui dit ne pas croire "à la réforme imposée à la schlague".

"Il y a 30 ans, Internet n'existait pas"

"Je plaide contre l’illusion de la brutalité dans l’exercice du pouvoir, contre le mythe du grand soir, et au contraire pour des changements décisifs mais progressifs, préparés et expliqués", insiste François Bayrou.

"Je sais bien que régulièrement, plus ou moins, on nous vend le retour de Thatcher. Mais qu’on veuille bien se souvenir que Margaret Thatcher, c'était il y a trente ans, que les médias n’étaient pas ce qu’ils sont aujourd'hui et qu’en particulier Internet n’existait pas, avec sa double capacité d’information et de mobilisation instantanées", souligne-t-il, alors que le programme de François Fillon est comparé à celui de l'ancienne Première ministre britannique.

E. H. avec AFP