Avec l'affaire Penelope Fillon, Bayrou voit un "espace" se libérer

L'éclatement de l'affaire Penelope Fillon provoquerait une ouverture "au centre-droit", selon François Bayrou. Le maire de Pau n'a en revanche toujours pas annoncé son intention de se présenter ou non à la présidentielle.

La réponse de François Bayrou sur son éventuelle candidature à l'élection présidentielle devrait être connue fin février. Toujours dans l'indécision, le maire de Pau voit une ouverture avec les révélations sur l'affaire Penelope Fillon. La femme du candidat Les Républicains est accusée d'avoir occupé un emploi fictif comme assistante parlementaire de son mari.

François Bayrou affirme à Sud Ouest ce vendredi que cette affaire "change le paysage" pour la présidentielle et "rouvre un espace au centre-droit". Dans L'Opinion, il estime que le scandale sera préjudiciable à la popularité de François Fillon. "Cette affaire va lui coûter quinze points dans les sondages d'opinion", prédit-il. D'autant plus que jeudi soir, le candidat LR à la présidence de la République a défendu son épouse tout en répétant que s'il était mis en examen, il renoncerait à la campagne. Cet "espace", François Bayrou pourrait l'occuper, alors que trois choix se présentaient à lui jusqu'ici: soutenir François Fillon, rallier Emmanuel Macron ou se lancer lui-même dans une quatrième course à l'Elysée.

Toujours dans l'indécision

Si François Bayrou ne s'est toujours pas prononcé sur son éventuelle candidature, il compte entretenir le suspense jusqu'à la fin du mois. Le maire de Pau se donne jusqu'au 15 ou au 20 février prochain pour faire son annonce. Avant, il fera la promotion de son livre-programme Résolution française, à paraître le 1er février. D'après son entourage, cité par Libération, François Bayrou mise sur une "hollandisation" d'Emmanuel Macron, laissant ainsi au maire de Pau un espace au centre. 

Mais s'il annonce sa candidature fin février, François Bayrou n'aura qu'un mois pour récolter les 500 parrainages d'élus. Un délai très court, puisque les maires doivent présenter leur candidat au Conseil constitutionnel le 17 mars prochain, au plus tard. 

M.L.