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Affaire Pénélope: Fillon menace de poursuivre "ceux qui ont fait ça" 

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François Fillon promet à "ceux qui sont à l'origine" de l'affaire Pénélope qu'ils "ne dormiront pas bien à l'avenir".

Il les met de côté. Invité de France Inter ce jeudi matin, François Fillon prévient: "J'ai toutes les indications qui me permettront, le moment venu, de poursuivre ceux qui ont fait ça (l'affaire Pénélope et l'affaire des costumes, ndlr.) Parce que faut pas croire que je vais lâcher les accusations que j'ai lancées contre ceux qui ont déclenché cette opération." "J'ai les dates, les jours, les personnes qui ont communiqué les documents, etc.", explique-t-il.

Le candidat les Républicains croit savoir que les documents utilisés dans l'enquête du Canard Enchaîné ont été "apportés" au journal satirique par "un service de l'Etat". A ses yeux, François Hollande et le "cabinet noir" qu'il piloterait sont "bien sûr" à l'origine des affaires qui encombrent sa campagne depuis le 24 janvier.

Esprit de revanche

La contre-offensive de François Fillon prend même des accents menaçants, lorsqu'il affirme: "Il y a eu des moments difficiles dans cette affaire, j'ai pas toujours bien dormi, mais je pense que ceux qui sont à l'origine de cette affaire ne dormiront pas bien à l'avenir."

Alors que les militants Les Républicains ont sifflé les députés Franck Riester et Yves Jégo, parmi les premiers à lâcher François Fillon, lors d'un meeting du candidat sur leurs terres mercredi soir, ce dernier n'hésite pas à entretenir une forme d'esprit de revanche.

Menace de procès

François Fillon, qui avait menacé Philippe Poutou de lui "foutre un procès" lors du Grand débat de BFMTV, se "réserve la possibilité de poursuivre toute personne qui piétine ma présomption d'innocence", a-t-il prévenu sur France Inter.

"Mon image a été abîmée par cette manipulation. Vous connaissez un nombre considérable de responsables politiques qui ont été dans la situation où je suis et qui ont été blanchis après deux ou trois ans de procédures", a déclaré celui qui, sur le plateau de L'émission politique de France 2, affirmait avoir "souvent pensé à Bérégovoy".

Louis Nadau