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A Lyon, Macron prépare le grand "coup de gong" de sa campagne

Emmanuel Macron lors de son déplacement sur une base de loisirs à Moisson, dans les Yvelines.

Emmanuel Macron lors de son déplacement sur une base de loisirs à Moisson, dans les Yvelines. - Capture BFMTV

Emmanuel Macron donnera ce samedi après-midi un grand meeting, à Lyon, pour préciser son identité politique. Il promet un discours "très personnel" pour donner le grand "coup de gong" de sa campagne présidentielle.

Alors qu'il poursuit sa percée dans les sondages, Emmanuel Macron, donné gagnant au second tour de l'élection présidentielle selon les derniers sondages, se prépare pour un meeting symbolique.

Entre 8.000 et 10.000 personnes sont attendues au palais des Sports de Gerland. Une réunion prévue de longue date et qui sonnera le "coup de gong" de la campagne de l'ancien ministre de l'Economie, selon les propos de Richard Ferrand, secrétaire général d'En Marche!.

Clarifier son identité politique

Emmanuel Macron devrait délivrer un discours "très personnel" partant de "son histoire" et illustrant le cheminement de son engagement explique son entourage. Il reviendra notamment sur la création d'En Marche! en avril dernier et sur sa sortie du gouvernement fin août.

"Le fil rouge sera: quelle identité politique représente-t-il sur un échiquier totalement déstabilisé, où les grands partis ont en quelque sorte failli, où l'on observe des ruptures idéologiques au sein même de la droite et de la gauche, où il n'y a plus d'unité" précise l'un de ses proches. 

Empêcher Marine Le Pen de gagner

L'occasion pour l'ancien banquier d'affaires de clarifier son positionnement politique, alors que ses opposants critiquent sa posture "ni de droite, ni de gauche".

Ce week-end, Marine Le Pen sera également à Lyon pour le grand lancement de sa campagne. "On assume d'être face à Marine Le Pen au même moment, et dans la même ville, car c'est pour nous essentiel de l'empêcher de l'emporter, idéalement même au deuxième tour", assure un proche de Macron. Selon un dernier sondage BVA-Salesforce paru ce samedi, l'ancien ministre de l'Economie se retrouverait au coude-à-coude avec la présidente du Front national au premier tour de l'élection présidentielle.

5.000 nouveaux adhérents

Emmanuel Macron, dont le projet est toujours en cours d'élaboration, sous la houlette de l'économiste Jean Pisani-Ferru, devrait être présenté dans son ensemble fin février. Mais le candidat a tenu à préciser cette semaine qu'il avait déjà décliné les grandes lignes de son projet. Jeudi prochain, il développera le volet écologique de son programme, lors d'un Facebook Live organisé en partenariat avec le WWF.

Dimanche dernier, la victoire de Benoît Hamon, tenant de l'aile gauche du PS, dans la primaire socialiste élargie, lui a ouvert un espace au centre. Sur sa droite, la tempête qu'affronte François Fillon, embourbé dans les soupçons d'emplois fictifs de sa femme, lui rapporte des soutiens.

"Nous avons enregistré 5.000 adhérents nouveaux entre la soirée de dimanche et lundi soir", dans le sillage de la primaire du PS, souligne le porte-parole d'En Marche !, Benjamin Griveaux. "Et depuis, nous sommes à 2.000 adhérents par jour. La semaine dernière, on a recensé 1.000 événements locaux organisés par les comités d'En Marche ! On sent qu'il y a une dynamique", insiste-t-il.

De nombreux soutiens attendus

À Lyon, Emmanuel Macron est, quoiqu'il arrive, assuré d'avoir une salle totalement acquise, la ville étant un terreau fertile pour son mouvement. Le sénateur-maire Gérard Collomb est l'un de ses premiers soutiens et a emmené dans son sillage une partie de la scène politique locale.

D'autres nouveaux soutiens sont également attendus, comme l'ancien juge anti-corruption Eric Halphen, l'académicien Marc Lambron, le mathématicien Cédric Villani et peut-être l'ancienne ministre de Jacques Chirac, Noëlle Lenoir, annonce l'entourage de Emmanuel Macron. Et à cette occasion, les "visuels de campagne" seront aussi dévoilés, dont l'affiche qui tapissera les murs jusqu'au premier tour le 23 avril.

M.P avec AFP