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Trêve à Gaza: qui sont les huit otages du Hamas qui seront libérés jeudi?

Des combattants du Hamas, dans la ville de Gaza le 25 janvier 2025.

Des combattants du Hamas, dans la ville de Gaza le 25 janvier 2025. - Omar AL-QATTAA

Huit otages, retenus par le Hamas depuis le 7 octobre 2023, seront libérés par le mouvement islamiste ce jeudi, dans le cadre de l'accord de trêve signé avec Israël mi-janvier.

Huit otages vont être libérés par le Hamas ce jeudi 30 janvier, dans le cadre de la première phase de l'accord entre le mouvement islamiste et l'État hébreu. Il s'agit de trois Israéliens, deux femmes et un homme, ainsi que de cinq Thaïlandais.

Une autre libération doit intervenir ce samedi puisqu'Israël a annoncé que trois hommes seront relâchés par le Hamas. D'ici fin février, environ 1.900 prisonniers palestiniens seront libérés par Israël. Ces derniers jours, sept otages israéliennes sont rentrées chez elles.

• Agam Berger, dernière femme militaire otage du Hamas

Agam Berger est la dernière femme membre de l'armée israélienne à être otage du Hamas Elle a été enlevée il y a 15 mois sur la base de Nahal Oz, deux jours après son arrivée. Elle a été capturée avec d'autres soldates, libérées ces derniers jours, ou déclarées mortes.

Selon le Forum des familles d'otages, Agam Berger est "une violoncelliste accomplie qui consacre son temps à faire du bénévolat".

• Arbel Yehud, un cas notoire dans les négociations

Son cas a été au cœur des négociations entre Israël et le Hamas. L'État hébreu réclamait la libération d'Arbel Yehud dès ce samedi et avait conditionné le retour de déplacés palestiniens du sud vers le nord de la bande de Gaza à son retour en Israël.

"Conformément à l'accord de trêve, Israël n'autorisera pas le passage de Gazaouis vers le nord de la bande de Gaza tant que la libération d'Arbel Yehud, une civile qui était censée être relâchée aujourd'hui, n'est pas arrangée", expliquait ce samedi un communiqué du Bureau du Premier ministre israélien.

Le 7 octobre 2023, la femme de 28 ans vivait avec son compagnon Ariel Cunio dans le kibboutz Nir Oz. Selon un communiqué du Forum des familles d'otages, elle est "la troisième génération de sa famille à y vivre". La jeune Israélienne travaillait "comme guide pour des activités de recherche spatiale et d'astronomie au complexe GrooveTech du conseil régional d'Eshkol".

Son compagnon est toujours considéré comme otage du Hamas alors que les restes de son frère ont été retrouvés en juin 2024.

• Gadi Moses, "un grand-père aimant"

Résidant au kibboutz de Nir Oz, Gadi Moses y a été enlevé par le Hamas le 7 octobre 2023, au côté de sa fille et de ses deux petites filles. Ces dernières ont été libérées le 24 novembre 2023 lors de la première trêve entre le mouvement islamiste et Israël. À l'inverse, sa femme a été retrouvée morte dans l'enclave palestinienne.

L'homme de 80 ans est un "agronome expert qui donne fréquemment des conférences sur l'agriculture", raconte le Forum des familles des otages. "Sa famille le décrit comme un père de famille dévoué et un grand-père aimant, connu pour sa nature sociable et sa croyance en la bonté humaine et la coexistence", poursuit l'association.

• Cinq Thaïlandais seront aussi libérés

Les autorités israéliennes ont indiqué que cinq Thaïlandais doivent aussi être libérés mais leurs identités n'ont pas été communiquées. Pourtant, aucun ressortissant thaïlandais n'était présent sur la liste des 33 otages libérables lors des six semaines de trêve.

Selon le ministère des Affaires étrangères thaïlandais, 39 d'entre eux avaient été tués lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 et une trentaine avaient été enlevés vers la bande de Gaza. La nation thaïlandaise est la plus représentée parmi les victimes et les otages du Hamas, après celle israélienne.

La première phase de la trêve entre le Hamas et Israël doit durer six semaines, jusqu'à la fin février. Elle doit permettre la libération de 33 otages contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens. Le gouvernement israélien a annoncé ce lundi que huit des otages israéliens inclus dans cette première phase de l'accord avec le Hamas sont morts.

Matthieu Heyman