Trêve au Liban: les États-Unis annoncent que "l'accord" avec Israël est prolongé jusqu'au 18 février

Des soldats libanais montent la garde près d'un barrage routier à Borj El Mlouk le 26 janvier 2025. - Rabih DAHER / AFP
La Maison Blanche a indiqué ce dimanche 26 janvier qu'un "accord" entre le Liban et Israël a été prolongé jusqu'au 18 février, Israël n'ayant pas respecté la date limite pour retirer ses troupes du sud du pays.
"L'accord entre le Liban et Israël, supervisé par les États-Unis, restera en vigueur jusqu'au 18 février 2025", a déclaré la Maison Blanche dans un bref communiqué.
Les États-Unis ne parlent pas explicitement du cessez-le-feu ou de la France, qui avait été étroitement associée aux négociations du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, ainsi que sa supervision, conclu sous l'égide de l'ancien président Joe Biden.
Le gouvernement libanais a de son côté dit accepter de prolonger la mise en oeuvre de l'accord de cessez-le-feu avec Israël jusqu'au 18 février.
Le gouvernement libanais réaffirme son engagement (..) à poursuivre la mise en oeuvre de l'accord de cessez-le-feu jusqu'au 18 février 2025", a déclaré le Premier ministre libanais Najib Mikati dans un communiqué, après s'être concerté avec le président Joseph Aoun et le chef du Parlement Nabih Berri "au sujet (..) des résultats des contacts menés avec la partie américaine chargée de superviser l'accord".
"Des négociations pour le retour des prisonniers libanais"
Le président français Emmanuel Macron a demandé dimanche au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de "retirer ses forces encore présentes au Liban", a fait savoir l'Elysée, rendant compte d'une conversation téléphonique entre les deux dirigeants.
En vertu de l'accord qui a mis fin le 27 novembre à la guerre, l'armée israélienne était censée avoir achevé dimanche son retrait du sud du Liban où seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU pourront désormais être déployés. Mais Israël a annoncé vendredi que l'opération se poursuivrait au-delà de cette date, affirmant que l'accord n'a pas été totalement appliqué par le Liban.
Des centaines d'habitants du sud du Liban ont bravé dimanche l'armée israélienne et tenté de retourner dans leurs villages, certains toujours occupés par les forces israéliennes qui ont ouvert le feu en leur direction, faisant 22 morts selon les autorités libanaises.
Par ailleurs, la Maison Blanche a indiqué, selon le communiqué, que les gouvernements du Liban, d'Israël et des Etats-Unis "entameront également des négociations pour le retour des prisonniers libanais capturés après le 7 octobre 2023", le jour de l'attaque sanglante du Hamas palestinien contre Israël.