Au moins cinq morts dans des frappes israéliennes au Liban

Un drapeau libanais — Image d'illustration - JOSEPH EID / AFP
Au moins cinq personnes ont été tuées ce lundi 8 septembre et cinq autres blessées dans des frappes israéliennes qui ont visé le nord-est du Liban, a déclaré le ministère libanais de la Santé, Israël disant avoir visé des positions du Hezbollah.
Dans un communiqué, le ministère a indiqué que "les raids israéliens sur la Békaa et les hauteurs du Hermel ont fait, selon un bilan provisoire, cinq morts et cinq blessés".
Un peu plus tôt dans la journée, sur X, le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a déclaré que l'aviation israélienne avait visé "plusieurs sites du Hezbollah, dont des positions de la force Radwane", unité d'élite du mouvement.
Le Hezbollah opposé à son désarmement
Il s'agit des premières frappes israéliennes depuis que le Liban a annoncé vendredi que son armée allait entamer l'application de son plan pour désarmer le mouvement pro-iranien, qui est sorti très affaibli d'une guerre contre Israël.
Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024, Israël maintient des troupes dans cinq positions frontalières jugées stratégiques dans le sud du Liban et mène régulièrement des frappes, principalement contre des sites et des cadres du Hezbollah, qui ne riposte pas.
Le Hezbollah s'oppose à son désarmement accusant les autorités de faire le jeu d'Israël et des Etats-Unis, et les discussions du gouvernement sur la question ont une nouvelle fois été boycottées par les ministres chiites, notamment ceux du Hezbollah et de son allié Amal.
Le Hezbollah est la seule faction à avoir conservé ses armes au sortir de la guerre civile (1975-1990). Après avoir dominé la vie politique au Liban pendant de nombreuses années, il est sorti très affaibli d'un conflit de plus d'un an contre Israël, dont deux mois de guerre ouverte de septembre à novembre 2024. Une partie de son arsenal a été détruite et sa direction décimée.