Qui est Arbel Yehud, cette otage qui a un temps bloqué les négociations entre Israël et le Hamas ?

Des dizaines de milliers de Palestiniens déplacés sont en route ce lundi 27 janvier pour rentrer chez eux dans le nord de la bande de Gaza. Israël avait bloqué un temps ces retours, pointant la non-libération d'une civile captive à Gaza, Arbel Yehud. Cette dernière sera finalement libérée jeudi.

Son nom a été au cœur des négociations entre Israël et le Hamas. Arbel Yehud, enlevée lors de l'attaque du 7 octobre 2023, est toujours retenue par le mouvement islamiste. Israël a conditionné ce week-end le retour de déplacés palestiniens du sud vers le nord de Gaza à la libération de la jeune femme.

"Conformément à l'accord de trêve, Israël n'autorisera pas le passage de Gazaouis vers le nord de la bande de Gaza tant que la libération d'Arbel Yehud, une civile qui était censée être relâchée aujourd'hui, n'est pas arrangée", expliquait samedi 25 janvier indique un communiqué du Bureau du Premier ministre israélien.

Le Hamas "n'a pas respecté l'accord sur son obligation de restituer en premier les femmes civiles", avait martelé de son côté le porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari.

Sous couvert d'anonymat, deux dirigeants du Hamas avaient affirmé à l'AFP que la jeune femme était "vivante et en bonne santé".

Habitante du kibboutz Nir Oz

Finalement, un accord a été trouvé dimanche, et Arbel Yehud doit être libérée jeudi 30 janvier, avec deux autres otages israéliens, permettant aux civils gazaouis déplacés de regagner le nord de la bande de Gaza dès ce lundi.

Âgée de 28 ans, Arbel Yehud vivait avec son compagnon Ariel Cunio au kibboutz Nir Oz, quand elle a été enlevée lors des attaques du 7 octobre. D'après le Collectif du 7 octobre, la jeune Israélienne est "la troisième génération de sa famille à vivre au kibboutz Nir Oz".

Avant leur enlèvement, Arbel Yehud et Ariel Cunio avaient effectué "un long voyage en Amérique du sud et en Amérique centrale, dont ils rêvaient depuis longtemps". La jeune femme travaillait "comme guide pour des activités de recherche spatiale et d'astronomie au complexe GrooveTech du conseil régional d'Eshkol".  

Fanny Rocher