Gaza: accusé par le Hamas de freiner l'aide humanitaire, Israël dénonce des "fake news"

Des camions d'aide humanitaire destinée à Gaza stationnent près du Caire en Egypte, le 26 janvier 2025 - Nader NABIL / AFP
Des responsables du Hamas ont accusé mercredi 29 janvier Israël de retarder l'entrée de l'aide dans la bande de Gaza, avertissant que cela pourrait compromettre les libérations d'otages prévues par l'accord de cessez-le-feu, des affirmations qualifiées de "fake news" et démenties par les autorités israéliennes.
Les deux parties ont signé un accord de cessez-le-feu dont la première phase, entrée en vigueur le 19 janvier, prévoit des échanges d'otages enlevés le 7-Octobre contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël, ainsi qu'une augmentation de l'entrée de l'aide humanitaire dans le petit territoire exsangue.
La libération des otages "affectée"?
Mercredi, un responsable du Hamas a fait état auprès de l'AFP de retards causés par Israël concernant "l'autorisation pour l'entrée de carburant, de tentes, de caravanes, de machinerie lourde".
"Nous prévenons que les retards persistants et le non-respect par l'occupant (Israël, NDLR) du volet humanitaire de l'accord de cessez-le-feu (...) affecteront le déroulement normal de l'application de l'accord, y compris concernant les échanges des prisonniers", a-t-il également ajouté.
Un autre responsable du mouvement proche des négociations a précisé que le Hamas avait demandé l'intervention des médiateurs qataris et égyptiens pour "forcer l'occupation à adhérer à l'accord et à éviter de créer des crises", tandis que six otages doivent être libérés cette semaine, en principe trois jeudi et trois samedi.
Contacté par l'AFP au sujet de ces accusations, le Cogat, organe du ministère de la Défense israélien chargé des affaires civiles dans les Territoires palestiniens occupés, a déclaré qu'il s'agissait d'une "fake news".
"Depuis dimanche (26 janvier) et jusqu'à aujourd'hui à 13H00 (11H00 GMT), 3.000 camions sont entrés à Gaza", a-t-il assuré.
De son côté, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), qui coordonne l'aide humanitaire, a déclaré ne pas avoir d'informations à ce sujet.