EDITO - Gilets jaunes: le gouvernement "aurait intérêt" à reconsidérer sa position

Notre éditorialiste Christophe Barbier estime que le mouvement des gilets jaunes devait maintenant "montrer qu'il s'inscrit dans la durée", après que plus de 280.000 personnes se sont mobilisées ce samedi.

Au lendemain des rassemblements des gilets jaunes qui se sont tenus sur l'ensemble du territoire français, Christophe Barbier, éditorialiste sur BFMTV, a jugé que "le mouvement devait maintenant montrer qu'il s'inscrit dans la durée." En revanche, il estime que l'exécutif "aurait intérêt" à écouter les revendications des manifestants.

Comme il le signale, le champ d'action du gouvernement se divise en trois étapes, à court, moyen, et long terme. A long terme, Emmanuel Macron souhaite "être le président de la transition énergétique, de la réforme en structure", mais les échéances restent encore bien loin en réaction aux grognes actuelles.

A moyen terme, le gouvernement pourra compter sur "janvier, et l'aide à la conversion des automobiles, mais c'est encore trop loin" pour satisfaire les demandes des gilets jaunes. Mercredi passé, il avait été annoncé la création de primes de 4.000 euros pour toute reprise un véhicule diesel ou essence afin de remplacer le parc automobile français. 

"Réponses rapides" 

Reste le court terme. Pour Christophe Barbier, "il faut des réponses rapides" qui pourraient correspondre à "l'examen du budget à l'Assemblée nationale après son passage entre les mains de la droite au Sénat."

"Là, on pourra corriger le tir. Les députes de LaREM le disent, en off: pour le budget 2018 et la première mouture du budget 2019, ils ont été naïfs et idéalistes en pensant que les Français allait répondre 'oui' à une pression fiscale."