Cahuzac: "Hollande n’a pas d’autre choix que de procéder à un remaniement"

Interrogée sur BFMTV, Nadine Morano a déclaré que "le président n’a pas d’autre choix que de procéder à un remaniement" - -
Quinze jours après avoir démissionné du gouvernement, l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac a avoué mardi détenir deux comptes en Suisse et un à Singapour. Un aveu qui a provoqué un séisme politique.
>> Retour sur les réactions à l'affaire Cahuzac et notamment les questions des députés au gouvernement ce mercredi après-midi.
19h40 - Pour Copé, Hollande doit "changer complètement son gouvernement"
Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a estimé mercredi que le président François Hollande devait "changer complètement son gouvernement, son Premier ministre et ses ministres" après l'affaire Cahuzac.
"La seule issue possible, la seule, est qu'un remaniement gouvernemental de grande ampleur, Premier ministre y compris, permette à François Hollande de redonner un peu de sérénité à notre pays, de changer de politique", a-t-il insisté lors d'un point de presse avant un meeting politique à La Baule.
19h25 - "Hollande n’a pas d’autre choix que de procéder à un remaniement"
Nadine Morano, ancienne ministre UMP, a déclaré sur BFMTV, que "le président n’a pas d’autre choix que de procéder à un remaniement".
Il faut que François Hollande "change son gouvernement en profondeur". Selon elle, "on n’est pas au bout des révélations". "Je doute que l’Elysée n’ait été pas au courant" a-t-elle ajouté.
19h10 - Christine Boutin demande "la démission de l'exécutif"
Christine Boutin, ancienne ministre et présidente du Parti Chrétien-démocrate, a demandé "la démission de l'exécutif", à savoir François Hollande et Jean-Marc Ayrault, suite à l'affaire Cahuzac.
"Devant le manque de crédibilité et d'autorité de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault, et dans l'intérêt supérieur de la Nation, je demande solennellement la démission de l'exécutif. Vous, Monsieur le président de la République, devez garantir la paix sociale et partir maintenant", écrit Christine Boutin dans un communiqué.
18h55 - Marine Le Pen confirme que l'un de ses proches a bien ouvert le compte de Cahuzac en Suisse
L'avocat qui a ouvert en Suisse le compte au centre des ennuis judiciaires de Jérôme Cahuzac est un proche de Marine Le Pen, a révélé mercredi le site du Monde, une information confirmée par la présidente du FN, qui assure l'avoir appris mardi.
Selon lemonde.fr, Philippe Péninque, ancien membre du mouvement étudiant d'extrême droite GUD et ami de la présidente du FN, avait ouvert en 1992 à la banque UBS un compte dont l'ayant droit économique était Jérôme Cahuzac. C'est ce même compte qui a été transféré en 2009 à Singapour.
"Il y a 25 ans, à l'époque où j'étais en licence de droit, quelqu'un qui est devenu mon ami a eu comme client Monsieur Cahuzac et lui a ouvert un compte à l'étranger. Quelle est ma responsabilité?", a interrogé la patronne du parti d'extrême droite.
18h20 - L'UMP dit "possiblement oui" à la commission d'enquête proposée par l'UDI
Le groupe UMP à l'Assemblée va étudier la proposition des députés UDI de créer une commission d'enquête parlementaire sur "l'action du gouvernement" dans l'affaire Cahuzac, a indiqué Philippe Gosselin.
Le groupe UDI de Jean-Louis Borloo a demandé en effet la création d'une commission d'enquête sur "l'action du gouvernement" dans l'affaire Cahuzac "entre le 4 décembre 2012 (premières informations de Mediapart et le 2 avril 2013 (aveux de Jérôme Cahuzac)".
"C'est possiblement oui. Nous allons étudier cette question avec nos collègues de l'UDI", a dit Philippe Gosselin dans les couloirs de l'Assemblée, précisant qu'il y avait "des conditions juridiques à vérifier".
18h00 - "La situation devient dangereusement anormale"
L'ancien Premier ministre François Fillon a exhorté dans un communiqué "le président de la République (à) mesurer l’étendue des dégâts et (à) prendre ses responsabilités politiques".
"Après seulement 11 mois de présidence, la situation devient dangereusement anormale", a-t-il fustigé.
17h55 - Un député UMP veut sanctionner le mensonge proféré à l'Assemblée
Daniel Fasquelle a déposé une proposition de loi pour que soit sanctionné un mensonge proféré dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale par une inéligibilité à vie.
"Il ne s'agit pas d'un mensonge en tant que propos objectif erroné (mauvaise prévision économique) mais d'un mensonge concernant des faits liés à la personne même du ministre en fonction", écrit le député dans son communiqué.
17h50 - Bayrou lance une pétition pour une loi de moralisation de la vie publique
Le président du MoDem François Bayrou a annoncé mercredi le lancement d'une pétition auprès des citoyens français pour obtenir de l'exécutif une loi de moralisation de la vie publique, soit par voie parlementaire, sinon, par référendum.
"Nous lançons un appel national que les Français pourront signer pour obtenir un acte décisif de moralisation de la vie politique", a annoncé le leader centriste lors d'un point de presse au siège du MoDem, où il a évoqué les suites de l'affaire Cahuzac.
17h45 - "Les mots ne suffiront pas"
"Le scandale des aveux de Monsieur Cahuzac (...) a créé une onde de choc dans la vie politique. Dans des circonstances aussi graves, les mots ne suffiront pas", a estimé le président du MoDem François Bayrou, lors d'une conférence de presse au siège de son parti.
17h30 - Le compte de Cahuzac chez UBS ouvert dès 1992, selon Le Monde
"Le compte suisse dont l'existence a été reconnue par l'ancien ministre a été ouvert [en 1992] par Philippe Péninque, un proche de la présidente du Front national", rapporte le quotidien. Une information qui n'a pas été confirmée par ce conseiller officieux de Marine Le Pen.
17h25 - Cahuzac: parler ou ne pas parler? telle est la question
Entre Koh Lanta et l'affaire Cahuzac, notre dessinateur Na! mixe l'actualité pour en donner un regard personnel.
17h10 - "Le Premier ministre n'a pas répondu aux questions"
Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris, a estimé sur BFMTV que Jean-Marc Ayrault n'a pas répondu aux questions qui lui étaient posées" sur l'affaire Cahuzac par les députés de l'opposition, lors des questions au gouvernement.
16h50 - Le compte de Cahuzac en Suisse aurait été identifié en 2008
Michel Gonelle, l'ancien élu RPR qui est à l'orgine de l'enregistrement audio sur lequel Jérôme Cahuzac évoque un compte en Suisse, assure que ce compte avait été identifié dès 2008.
"Selon ce que je sais de bonne source et qui m'a été rapporté, un haut fonctionnaire des Douanes avait identifié le compte en 2008", a déclaré l'ancien maire RPR et rival politique de Jérôme Cahuzac en Lot-et-Garonne. Sans souhaiter dévoiler son nom, il a précisé que cet homme est "élu d'une ville de l'Oise".
16h45 - L'Elysée au courant depuis fin décembre?
Le magazine Le Point assure dans son édition à paraître jeudi que l'Elysée a bien reçu une note blanche (un rapport non signé des services de l'Etat, ndlr) dès fin décembre, confirmant les accusations de Médiapart.
L'Elysée avait été destinataire d'une note blanche dès fin décembre confirmant les accusations de Médiapart. INFO Le Point à paraître demain
— Beatrice Parrino (@BeaLePoint) 3 avril 2013
16h30 - Mentir devant l'Assemblée n'est pas pénalement condamnable
Mentir dans l'hémicycle du Sénat ou de l'Assemblée nationale, comme l'a fait Jérôme Cahuzac en décembre 2012, n'est pas pénalement condamnable, ont indiqué des sources parlementaires.
En France, la notion de parjure n'existe pas en droit. Un ministre ou un responsable politique ne peut pas être poursuivi en justice pour avoir menti devant la représentation nationale. En revanche, il est passible de poursuites s'il est avéré qu'il a menti en témoignant, sous serment, devant une commission d'enquête parlementaire, à l'Assemblée comme au Sénat.
16h20 - "La France est écoeurée"
L'ex-Premier ministre UMP, Jean-Pierre Raffarin, a jugé que "les mots du président de la République n'étaient pas à la hauteur du choc ressenti", alors que "la France est écoeurée" par le mensonge de Jérôme Cahuzac.
"Un ministre des impôts qui échappe aux impôts! Les Français sont écoeurés. Où est la défaillance dans l'appareil de l'Etat? Le président doit nous dire où est la défaillance", a déclaré Jean-Pierre Raffarin lors de "Questions d'Info" LCP/FranceInfo/LeMonde/AFP.
15h40 - Fraude fiscale: inéligibilité des élus est-elle constitutionnelle?
Dans sa déclaration du 3 avril, François Hollande a fait trois annonces qui ont pour but de moraliser la vie politique de la France. L'une d'elle vise à exclure de tout mandat public les élus reconnus coupables de faits de corruption ou de fraude fiscale.
La loi française, et en particulier sa Constitution, autorise-t-elle ce projet? Maître Didier Seban, spécialiste du droit public et constitutionnel, répond. >> Lire l'entretien
15h35 - Aveu de Cahuzac: "Le Front national peut en sortir gagnant"
Le jour d'après, la classe politique accuse le choc. Alors que les élections municipales approchent à grands pas, l'opinion politique des Français peut-elle basculer?
Réponse avec Stéphane Rozès, politologue et président du cabinet de conseil CAP >> Lire l'entretien
>> Cahuzac: "la déflagration pourrait être énorme" pour Hollande
15h30 - Jacob à Ayrault: "vous ne pouvez pas vous dérober"
"Oui ou non, l'administration fiscale a-t-elle été instrumentalisée par Pierre Moscovici pour étouffer cette affaire?", questionne Christian Jacob, le patron des députés UMP. "Vous ne pouvez pas vous dérober", lance-t-il à Jean-Marc Ayrault.
"Dès que les accusations sont parues sur Mediapart, nous avons établi une muraille de Chine" autour de Jérôme Cahuzac, a assuré Pierre Moscovoci.
"Si vous voulez à tout prix chercher une mise en cause, vous frappez à la mauvaise porte", a poursuivi le locataire de Bercy.
15h20 - "L'oeuvre et la responsabilité d'un ministre"
"Ces actes sont l'oeuvre et la responsabilité individuelle d'un ministre", a réagi Christiane Taubira.
François De Rugy, coprésident du groupe EELV de l'Assemblée nationale, avait auparavant appellé la droite à "sortir des blocages de posture" pour voter la réforme constitutionnelle à venir.
15h20 - "Les documents sont à la disposition des autorités compétentes"
Jean-Cristophe Largarde, député UDI, demande à Jean-Marc Ayrault, à son ministre de l'Economie Pierre Moscovici et à son gouvernement de rendre publics les documents demandés à la Suisse par la France. "Que savait le gouvernement?", interroge le proche de Jean-Louis Borloo qui a demandé une "enquête parlementaire" sur les actions du gouvernement.
"Les documents sont à la disposition des autorités compétentes à les demander et d'ores et déjà entre les mains de la justice", a répondu Pierre Moscovici.
15h10 - "Notre indignation est totale mais aussi notre colère!"
"Aujourd'hui, comme vous, je suis indigné!". Remonté et combatif, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'est adressé aux députés de la majorité et de l'opposition.
Il a assuré à l'Assemblée nationale que le "combat" pour la "République exemplaire", promise durant sa campagne par François Hollande. "Notre combat (pour cette République exemplaire) ne fait que commencer et il va se poursuivre", a-t-il assuré.
15h05: "Nous avons cru à la parole de cet homme"
"Croyez-vous vraiment que nous ayons eu un doute? Comme nous vous étiez attaché à la présomption d'innocence", a répondu Jean-Marc Ayrault à Bernard Accoyer. "Nous avons cru à la parole de cet homme qu'il n'a pas respectée", a poursuivi le Premier ministre.
"En aucun cas l'exécutif n'est intervenu pour entraver la marche de la justice, j'ai fait confiance à la justice, a-t-il continué face à des députés de l'opposition agités. Et non seulement Jérôme Cahuzac est face à la justice mais il est face à sa conscience."
15h00 - Bernard Accoyer (UMP) interroge Jean-Marc Ayrault à l'Assemblée nationale
"La réponse lapidaire de François Hollande ne répond pas à la question centrale. [...] Ici même le 5 décembre, votre ministre du Budget a menti", attaque Bernard Accoyer avant de questionner, "quelles conséquences tirez-vous pour votre gouvernement et pour vous-même de l'affaire Cahuzac?"
14h35 - Affaire Cahuzac: Marine Le Pen réclame de nouvelles élections
Marine Le Pen n'a pas été convaincue par François Hollande. "Comment rétablir le lien de confiance entre les Français et la classe politique?" a-t-elle demandé mercredi sur BFMTV, quelques minutes après l’allocution de François Hollande sur les aveux de l’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac.
Pour la présidente du Front national, il n'existe qu'une seule option à cette crise: l’organisation de nouvelles élections >> Lire la suite
Alain Vidalies, ministre des Relations avec le Parlement, a répondu que la présidente du Front national Marine Le Pen "fait ce qu'a toujours fait l'extrême droite (...) ,elle essaye de surfer sur le 'tous pourris'" avec l'affaire Cahuzac.
14h30 - Affaire Cahuzac: la pression s'accentue sur Pierre Moscovici
Depuis les aveux de Jérôme Cahuzac, qui a reconnu avoir un compte à l'étranger, la majorité tente de faire face au scandale. Un scandale qui éclabousse Pierre Moscovici, le ministre de l’Économie, accusé de complaisance.
>> Lire aussi: Jérôme Cahuzac avoue, le gouvernement communique
13h32 - L'UDI veut une commission d'enquête sur "l'action du gouvernement" de décembre à avril
Le groupe UDI à l'Assemblée, présidé par Jean-Louis Borloo, a demandé la création d'une commission d'enquête sur "l'action du gouvernement" dans l'affaire Cahuzac "entre le 4 décembre 2012 et le 2 avril 2013".
Le 4 décembre correspond aux premières informations diffusées par Mediapart sur le compte suisse de Jérôme Cahuzac, et le 2 avril à ses aveux et à sa mise en examen pour blanchiment de fraude fiscale.
13h10 - Cahuzac a accepté la transmission des documents bancaires à la France
Cette procédure évite la procédure ordinaire qui peut prendre plusieurs semaines voire plusieurs mois >> Lire la suite
13h05 - Affaire Cahuzac: le patrimoine des ministres sera mieux connu
L'affaire Cahuzac a contraint François Hollande de décider dans l'urgence des mesures destinées à renforcer la transparence de la vie politique. Lors d'une courte déclaration, ce mercredi 3 avril, à l'issue du Conseil des ministres, il a annoncé, entre autres, le dépôt d'un projet de loi destiné à lutter contre les conflits d'intérêts >> Lire la suite
12h45 - Hollande annonce "trois décisions" pour éviter un nouveau scandale
Conséquences de l'affaire Cahuzac, le président de la République a annoncé des mesures: renforcer l'indépendance de la justice, lutter contre les conflit d'intérêts publics et privés via la publication du patrimoine des ministres et tous les parlementaires, et interdire de tout mandat public un élu condamné pour fraude fiscale.
12h35 - "Un outrage à la République", fustige Hollande
Le ton a été ferme. Le président de la République François Hollande, qui s'exprimait à la télévision à l'issue du Conseil des ministre, a estimé mercredi que Jérôme Cahuzac avait "trompé les plus hautes autorités du pays, le président de la République, le Premier ministre, le Parlement et à travers lui tous les Français".
Pour lui, c'est "un outrage fait à la République". Il a également évoqué éfaits intolérables". Il a également indiqué que "Jérôme Cahuzac n'avait bénéficié d'aucune protection".
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L'ESSENTIEL
• Après les aveux de Jérôme Cahuzac mardi, le président François Hollande a fustigé "un outrage à la République".
• Le président a annoncé trois mesures pour restaurer "l'exemplarité" des élus.
• Jean-Louis Borloo réclame une enquête sur l'action du gouvernement dans ce dossier.