BFMTV
Parti socialiste

"Le PS est dans son rôle": à la veille du vote de confiance, François Hollande estime qu'Olivier Faure "a vocation à revendiquer le pouvoir"

placeholder video
À la veille du vote de confiance et de la probable chute de François Bayrou, l'ancien président de la République estime, dans un entretien accordé à la Tribune Dimanche, que le PS est dans son rôle pour proposer des alternatives aux plans du gouvernement.

Alors que le destin du Premier ministre, François Bayrou, semble scellé à la veille du vote de confiance à l'Assemblée, le PS continue de se présenter comme une alternative pour prendre la suite à Matignon, notamment par la voix de son Premier secrétaire Olivier Faure.

Dans un entretien, publié ce samedi 6 septembre, à la Tribune Dimanche, l'ancien président François Hollande, désormais député socialiste de la 1ère circonscription de Corrèze, estime qu'Olivier Faure "a vocation à revendiquer le pouvoir".

"La nomination d'un Premier ministre n'est pas qu'une question de personne. Elle procède d'une analyse des rapports de forces politiques et d'un jugement sur la possibilité de mettre en œuvre un programme dans une Assemblée fragmentée. C'est pourquoi, le PS est dans son rôle quand il fait des propositions alternatives au plan Bayrou", a-t-il déclaré à nos confrères.

Les conditions pour un accord de non-censure

Le 8 septembre, François Hollande indique qu'il exprimera un vote de défiance envers François Bayrou. "Son plan est déséquilibré et injuste. Et pour une question de méthode: il a tout fait de travers", cingle-t-il dans les colonnes de la Tribune Dimanche.

Malgré l'annonce de ce scrutin, l'ancien locataire de l'Élysée pose des conditions qui peuvent mener les socialistes à un accord de non-censure.

Il souhaite que le gouvernement revienne sur le plan d'économies de 44 milliards voulu par le président du Modem et ainsi "faire contribuer les détenteurs des plus hauts patrimoines" et "les entreprises à l'effort global de maîtrise de notre dette".

Concernant le scénario de la dissolution, François Hollande y est opposé. "Je ne suis pas favorable à la dissolution. Je ne me pose donc pas cette question. J'ajoute que, dans cette hypothèse, le scrutin municipal serait bousculé dans son calendrier, et même dans son contexte politique", conclut-il avant d'appeler Emmanuel Macron à la responsabilité.

Sylvain Allemand