"Nous devons augmenter le volume de nos forces": Édouard Philippe favorable à "un service militaire volontaire"

Face à la "menace existentielle" de la Russie selon les mots d'Emmanuel Macron, faut-il rétablir le service militaire? Le président d'Horizons Édouard Philippe s'est dit favorable dans un entretien au Figaro ce vendredi 14 mars.
Selon l'ancien Premier ministre, "nous devons augmenter le volume de nos forces". "Je milite pour la création d’un service militaire volontaire, qui permettrait de former chaque année au moins 50.000 hommes et femmes supplémentaires", appelle le maire du Havre, candidat pour l'élection présidentielle en 2027.
61% des Français favorable au retour du service militaire
"Ces réservistes seraient susceptibles d’être appelés régulièrement pendant cinq ans après leur formation, en contrepartie d’une contribution de l’État au financement de leurs études ou de leur projet professionnel", poursuit Édouard Philippe.
Selon un sondage du centre de réflexion Destin commun publié samedi 8 mars, 61% des Français sont "favorables au rétablissement d'une forme de service militaire obligatoire"? Ce sont les électeurs de la droite et de l'extrême droite qui sont les plus favorables à cette idée.
Ce jeudi, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a évoqué sur France 2 "l'idée d'atteindre 100.000 réservistes". "La concomitance des risques doit nous amener à renforcer les réserves", s'est justifié le ministre.
Plus tôt dans l'année, en janvier dernier, Emmanuel Macron avait déjà partagé sa volonté de "mobiliser" davantage de jeunes volontaires "en renfort des armées". En 1996, Jacques Chirac, alors président de la République, a suspendu le service national en prenant la décision de professionnaliser les armées.
En Europe, le débat autour du service militaire obligatoire réapparaît face à la menace russe et aux incertitudes des États-Unis de Donald Trump. Douze pays, dont la Suède et la Grèce, l'appliquent. Dernier pays à l'avoir réintroduit, la Lettonie a rétabli le service militaire obligatoire en juillet 2022 face au "comportement" du Kremlin.