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"Est-ce le bon moment?": les doutes d'Édouard Phillipe quant à la reconnaissance de l'État de Palestine

Édouard Philippe s'adresse à la presse après une rencontre avec le Premier ministre pour discuter du scrutin proportionnel, à l'hôtel Matignon, le 22 mai 2025.

Édouard Philippe s'adresse à la presse après une rencontre avec le Premier ministre pour discuter du scrutin proportionnel, à l'hôtel Matignon, le 22 mai 2025. - STEPHANE DE SAKUTIN

La décision d'Emmanuel Macron de reconnaître l'État de Palestine continue de diviser la classe politique française, jusque dans la coalition gouvernementale. Dans un communiqué, Édouard Philippe remet en question le timing de l'annonce.

"Un symbole qui ne rapprochera pas de la paix." Après l'annonce de la décision d'une reconnaissance officielle par la France d'un État de Palestine en septembre, la classe politique est divisée, la gauche saluant une "avancée fondamentale" et la droite et l'extrême droite dénonçant une "victoire" donnée au Hamas.

La décision divise jusque dans la coalition gouvernementale. Dans un communiqué publié ce vendredi 25 juillet, le président d'Horizons Édouard Philippe s'interroge quant au timing de cette reconnaissance.

"Il faudra reconnaître un État de Palestine et il ne faudra pas attendre qu'il n'y ait plus qu'un cimetière à reconnaître. Mais est-ce le bon moment? C'est pour le moins incertain", écrit l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron.
État de Palestine: que peut changer la reconnaissance de la France?
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Un "pari"

"Espérer qu'un acte de reconnaissance fasse évoluer les protagonistes du conflit vers plus de raison et les pays de la région vers une participation plus active aux efforts de paix relève du pari", estime encore Édouard Philippe.

Ce dernier estime qu'une reconnaissance d'un État palestinien serait "un pari gagnant à deux conditions": "que la France entraîne effectivement derrière elle d'autres grands pays" vers cette reconnaissance et qu'elle "s'accompagne d'un mouvement parallèle de reconnaissance d'Israël par les pays de la région qui ne l'ont pas encore fait".

"Si ce n'est pas le cas, la France aura utilisé une carte symbolique importante sans autre effet que celui d'un symbole", conclut-il.

Fanny Rocher