État de Palestine reconnu par la France: Jean-Noël Barrot assure que de cette façon Paris "donne tort" au Hamas

Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, quitte le Conseil des ministres hebdomadaire au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 15 janvier 2025. (Photo d'illustration) - Ludovic MARIN / AFP
"Le camp de la paix contre celui de la guerre". La France, en reconnaissant bientôt un État palestinien, ne récompense pas le mouvement islamiste Hamas, comme accusent les détracteurs de la décision française, mais lui "donne tort", a affirmé vendredi 25 juillet le ministre français des Affaires étrangères, au lendemain de l'annonce d'Emmanuel Macron.
"Le Hamas a toujours refusé la solution à deux États. En reconnaissant la Palestine, la France donne tort à ce mouvement terroriste. Elle donne raison au camp de la paix contre celui de la guerre", a posté Jean-Noël Barrot sur X.
Le président Emmanuel Macron a annoncé jeudi que la France allait reconnaître l'État de Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre, à New York. La France "mobilisera tous ceux de ses partenaires internationaux qui souhaitent y prendre part", a-t-il écrit dans une lettre adressée au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
"Récompense de la terreur"
Cette décision a été aussitôt décriée par Israël comme une "récompense de la terreur" et une "tache noire dans l'histoire française", en référence à l'attaque sans précédent du Hamas sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023.
Cette attaque a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 restent otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée.
Les représailles israéliennes ont fait 59.587 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU, et le blocus imposé par Israël a entraîné une crise humanitaire sans précédent, précipitant la population gazaouie au bord de la famine.
À ce jour, au moins 142 États ont reconnu un État palestinien, selon un décompte de l'AFP. Les États-Unis et Israël s'opposent fermement à un tel projet.