Six morts, assaillants "neutralisés"... Ce que l'on sait de l'attaque terroriste à Jérusalem-Est

Deux assaillants ont ouvert le feu, ce lundi 8 septembre, quartier Ramot dans la partie Est de Jérusalem annexée par Israël, faisant plusieurs morts et de nombreux blessés. Cette attaque, maîtrisée par les autorités israéliennes, constitue l'une des plus meurtrières dans la ville depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.
Des renforts ont été déployés sur place et plus largement dans la région, tandis que les routes ont été fermées par mesure de sécurité.
• Six morts et neuf personnes blessés
Selon la police israélienne, deux assaillants sont arrivés en voiture et ont ouvert le feu sur un arrêt de bus au carrefour de Ramot.
Les secouristes israéliens ont identifié six victimes. "Un homme d'environ 50 ans" et "trois hommes dans la trentaine", a indiqué le Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge. Le décès d'une femme et d'un autre homme ont été constatés plus tard à l'hôpital Shaaré Tzedek de Jérusalem, selon un autre communiqué.
À ce bilan meurtrier, s'ajoutent les neuf autres personnes blessées, dont six grièvement, a précisé le Magen David Adom.
"C'était une scène très difficile", a déclaré Fadi Dekaidek, un infirmier, dans un communiqué du Magen David Adom. "Les blessés étaient allongés sur la route et le trottoir près d'un arrêt de bus, certains d'entre eux étaient inconscients".
• Les deux assaillants palestiniens "neutralisés"
Présents sur les lieux de l'attaque, "un agent de sécurité et un civil ont immédiatement réagi, ont riposté et neutralisé les assaillants", indique un communiqué de la police, précisant que "leurs décès ont été confirmés".
Le bureau du Premier ministre israélien a affirmé que Benjamin Netanyahu tenait une réunion "avec les responsables des services de sécurité", après s'être personnellement rendu sur les lieux du drame.
L'armée israélienne a également affirmé que ses forces "étaient à la recherche de suspects" dans la zone de l'attaque et encerclaient des villages palestiniens dans la région de Ramallah en Cisjordanie occupée.
Le Hamas, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza, a salué l'attaque en affirmant que les auteurs étaient des Palestiniens. "Nous affirmons que cette opération est une réponse naturelle aux crimes de l'occupation et au génocide qu'elle mène contre notre peuple", indique le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.
• Un attentat "condamné" à l'internationale
Sur X, le président Emmanuel Macron a dit "condamner avec la plus grande fermeté l'attentat" qui vient de se produire à Jérusalem Est, adressant ses "plus sincères condoléances aux familles des victimes et à tout le peuple israélien".
"La spirale de la violence doit prendre fin. Seule une solution politique permettra le retour de la paix et de la stabilité pour tous dans la région", a-t-il martelé.
Le chef de la diplomatie allemande a, lui, critiqué un "lâche attentat terroriste". "Je suis profondément choqué par le lâche attentat terroriste de Jérusalem. Mes pensées sont avec les proches des victimes", a écrit sur X le ministre des Affaires étrangères, Johann Wadephul.
L'espoir d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas palestinien semble de plus en plus lointain, alors que la crise humanitaire et sanitaire s'aggrave chaque jour dans la bande de Gaza.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé dimanche une extension des opérations militaires dans et autour de Gaza, dont l'objectif déclaré est de prendre le contrôle de la ville. Dans la journée, l'armée israélienne appelait encore la population à évacuer le sud-ouest de la ville en prévision d'un bombardement à venir sur un immeuble.