Macron critiqué par ses opposants pour avoir accusé "certains" salariés de GM&S de "foutre le bordel"

Emmanuel Macron à Egletons. - LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
Le déplacement d'Emmanuel Macron à l’Ecole d’Application aux métiers des Travaux Publics d’Egletons, en Corrèze, ce mercredi, suscite déjà bien des vagues. Après avoir été interpellé à son arrivée par des salariés de GM&S, structure située dans la Creuse en liquidation, qu'il n'a pas voulu rencontrer, il s'est entretenu avec le président de la région Aquitaine, Alain Rousset.
Ce dernier a évoqué la situation de la fonderie Constellium, à Ussel, dont il a décrit la vive activité. Emmanuel Macron a alors lâché, devant nos caméras: "Il y en a certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas, parce qu’il y en a qui ont les qualifications pour le faire". Alain Rousset a ensuite pondéré: "On ne règle pas le problème d'une manière forcée, c'est un problème de culture. Il faut qu'on repense notre relation au travail". La sortie présidentielle a déjà fait le tour de la classe politique, soulevant les critiques des opposants à l'exécutif.
L'indignation de personnalités politiques
L'ancien frontiste Florian Philippot a été parmi les premiers à s'indigner sur Twitter: "Des salariés se battent pour leur boulot: tout ce que trouve à faire Macron c’est de ressortir son habituel mépris de classe. Insupportable".
"Ne pas entendre la souffrance des familles, l'inquiétude des territoires, mépriser l'expression de la douleur des salariés", a énuméré sur le même réseau social Olivier Faure, député socialiste et président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée nationale. Son parti a quant à lui publié la déclaration suivante, en référence à des déclarations précédentes du président de la République: "Après les "gens qui ne sont rien" et les "fainéants", Emmanuel Macron récidive avec "y en a certains qui au lieu de foutre le bordel".
Valérie Boyer, députée "les Républicains" élue dans les Bouches-du-Rhône, a pour sa part tweeté: "#Bordel ! décidément #Macron ne manque pas une occasion d'exprimer son #mepris pour les Français aujourd'hui en #Correze #GSM et demain?". Eric Coquerel, député "France insoumise" élu en seine-Saint-Denis a retourné la formule contre le chef de l'Etat, toujours sur Twitter: "Ma réponse à Emmanuel Macron : certain, au lieu de foutre le bordel dans le pays, ferait mieux de démissionner".
Les syndicalistes réagissent