Après son élection à la tête des Républicains, Éric Ciotti enregistre plusieurs départs

Eric Ciotti sur un plateau de télévision le 11 décembre 2022 après sa victoire pour la présidence des LR - Christophe ARCHAMBAULT / POOL / AFP
Une victoire avec de drôles de conséquences. Depuis l'élection d'Éric Ciotti ce dimanche soir à la tête des Républicains, plusieurs élus locaux ont annoncé leur départ. Si ces défections restent pour l'instant marginales, il montre l'ampleur du défi que doit désormais relever le député des Alpes-Maritimes, jugé trop droitier par ses contempteurs internes.
"Je quitte les LR pour ne pas me rabougrir, non pas pour aller ailleurs mais pour rester moi-même dans la fidélité de mes engagements", a ainsi expliqué François Grosdidier, maire de Metz, sur son compte Twitter.
Des départs dans sa région
L'édile d'Epinal, Patrique Nardin, a également annoncé quitté le parti, regrettant que "sa famille politique" "se replie sur elle-même et ne parle plus" aux Français.
Si ces deux maires devraient désormais rester sans étiquette, Laurence Arribagé, la présidente du parti en Haute-Garonne, quitte elle aussi le mouvement pour rejoindre les rangs d'Horizons, le mouvement d'Édouard Philippe.
D'autres élus issus de la région PACA, terre d'élection d'Éric Ciotti, ont également annoncé leur départ comme Camille Galtier, la maire de Manosque, Sophie Vaginay-Ricourt, la maire de Barcelonnette et David Gehant, le maire de Forcalquier.
"Un soubresaut"
La majorité présidentielle, confrontée à l'absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale, regarde avec intérêt ces départs et apprécierait pouvoir attirer des députés LR dans ses filets.
Stéphane Séjourné, le patron du parti présidentiel Renaissance a ainsi lancé ce lundi matin dans les colonnes du Parisien un "appel à la droite républicaine" dans l'espoir de convaincre des élus.
Éric Ciotti, qui a gagné moins largement que prévu face à Bruno Retailleau au second tour, est resté, lui, droit dans ses bottes ce lundi matin.
"Ceux qui partent, c'est un soubresaut. Je ne les retiendrai pas. Ce que je veux, c'est faire revenir ceux qui ont été déçus, que nous avons déçus", a lancé le nouveau patron de la droite sur RTL.
D'autres défections à venir
Parmi d'autres possibles départs, on compte Patrick Gendraud, le patron du Conseil départemental de l'Yonne, qui avait annoncé son départ en cas de victoire du député des Alpes-Maritimes.
Nombreux sont ceux à avoir quitté les LR ces dernières années. Depuis la victoire d'Emmanuel Macron à l'Élysée, la droite a enregistré de nombreux départs de Gérald Darmanin à Bruno Le Maire en passant par Édouard Philippe. L'ancien Premier ministre a d'ailleurs cherché à attirer les déçus des LR avec son parti Horizon, lancé en novembre 2021.
Parmi les départs les plus récents, on compte celui de Renaud Muselier, le président de la région Sud, qui a pris sa carte à Renaissance, après avoir soutenu Emmanuel Macron lors de la dernière élection présidentielle.