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"Je vais gagner cette élection": Éric Ciotti lance son duel face à Christian Estrosi pour les municipales de Nice

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Invité de BFM Nice Côte-d'Azur, Éric Ciotti a assuré ce jeudi 28 août qu'il ne voulait pas faire campagne "sur un ring de boxe" face à Christian Estrosi, lors des municipales de 2026. Mais le député a martelé son opposition, sur la forme comme sur le fond, à l'actuel maire niçois.

L'affrontement final. Après plusieurs années de passes d'armes médiatiques, Christian Estrosi (Horizons) et Éric Ciotti (UDR), anciennement alliés chez Les Républicains, s'affronteront lors des prochaines élections municipales à Nice.

Le député des Alpes-Maritimes était l'invité de BFM Nice Côte d'Azur ce jeudi 28 août, après avoir officialisé sa candidature la veille. "Il y a une volonté que la campagne se déroule sur un ring de boxe. Ce n'est pas mon idée", a-t-il tout d'abord affirmé, vis-à-vis du duel qui l'opposera à Christian Estrosi.

"Une candidature d'extrême-droite"

L'édile niçois a de son côté refusé de réagir directement à la candidature de son ancien adjoint, assurant auprès de BFM Nice Côte d'Azur être dans son "quotidien du maire, c’est-à-dire jusqu’au mois de mars prochain et sans doute, si la confiance des Niçois est au rendez-vous, plus loin encore".

Sans nommer Éric Ciotti, Christian Estrosi a également avancé qu'il se consacrait "à servir les Niçoises et les Niçois" et non pas a faire "le fanfaron sur toutes les tribunes nationales". La veille, le maire de Nice avait déclaré ne pas vouloir "commenter une candidature d'extrême-droite".

"C'est de la communication, c'est tout sauf de l'indifférence. Quand on voit l'agitation et le dévoiement des moyens de campagnes (...). Il est en campagne, avec des moyens considérables", a répondu Éric Ciotti sur le plateau de BFM Côte d'Azur, estimant que l'édile "a raison d'être inquiet".

Qualifiant son ancien mentor de "maire macroniste", le député, qui bénéficiera du soutien du Rassemblement National, a martelé qu'il "récuse le terme d'extrême droite" pour qualifier son alliance avec le parti de Jordan Bardella, noué lors des dernières élections législatives.

La hausse de la taxe foncière ciblée par Éric Ciotti

Au delà de la forme, Éric Ciotti s'est également opposé à Christian Estrosi sur "le fond," notamment en ce qui concerne "le pouvoir d'achat". Il a dénoncé la hausse record de la taxe foncière décidée par la municipalité en 2024, promettant de revenir sur cette mesure s'il était élu.

"Je supprimerai cette augmentation (...). Il y aura une baisse de la taxe foncière de 20% à Nice dès le mois d'octobre 2026", a-t-il assuré, s'il est élu lors des élections municipales.

Pour compenser cette baisse, le conseiller départemental propose de réaliser des "économies" sur d'autres secteurs, notamment sur l'évènementiel.

"Je ne financerai plus le Grand Prix de Formule 1 des Bouches-du-Rhône, des émissions télé sur le service public à plusieurs millions d'euros (...). Les achats d'oeuvre d'art improbables et inesthétiques seront arrêtés", a-t-il affirmé.

Une allusion à peine voilée à des affaires qui ont concerné Christian Estrosi ces derniers mois. Le 30 juin dernier, l'édile, son épouse et Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, ont été placés en garde à vue, dans le cadre d'une enquête sur le financement de l'Eurovision Junior en 2023, qui avait été animé par la femme de Christian Estrosi.

Le maire de Nice est aussi accusé d'avoir reçu des cadeaux de l'artiste Richard Orlinski, dont certaines oeuvres ont été exposées sur le domaine public à Nice.

"Les gens peuvent comparer"

Le siège de la métropole Nice Côte d'Azur, "installé à Paris et qui coûte des centaines de millions d'euros, ne sera plus utilisé", promet Éric Ciotti.

Concernant son duel à venir avec Christian Estrosi, le député a indiqué que "les gens peuvent comparer", en mettant en avant son bilan au sein du conseil départemental. "On a eu la tempête Alex (...), le département a terminé tous ses travaux. Dans la vallée de la Roya, la métropole n'a rien terminé, tout est provisoire", déplore-t-il.

Le candidat UDR-RN souhaite également "doubler" le nombre d'agents de la police municipale "sur le terrain" et la construction d'une nouvelle prison, rappelant que le centre pénitentiaire niçois est occupé à "210%".

Mathias Fleury