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Les Républicains

LR: après sa victoire au congrès, Éric Ciotti veut "rassembler"

Éric Ciotti, le 21 juin 2022, à son arrivée à l'Assemblée nationale à Paris

Éric Ciotti, le 21 juin 2022, à son arrivée à l'Assemblée nationale à Paris - Julien de Rosa - AFP

Le nouveau président de LR appelle à l'"unité" de sa famille politique pour "redresser le pays".

Éric Ciotti s'est exprimé au 20h de TF1, après que les adhérents du parti Les Républicains (LR) l'ont élu à la tête de leur formation ce dimanche avec 53,7% des voix, devant Bruno Retailleau (46,3%). Le député des Alpes-Maritimes souhaite "rassembler". Il a salué son adversaire ainsi qu'Aurélien Pradié, éliminé au premier tour du congrès.

"Nous allons travailler dans l’unité, dans la clarté, c’est ça que je veux proposer pour redresser le pays", a déclaré le député des Alpes-Maritimes.

L'élu a défini la ligne politique à suivre pour sa formation: une "droite de l'ordre, du travail, de l'autorité, de l'identité." Concernant le régalien, le "Monsieur sécurité" de LR, veut une "droite ferme [...] qui rétablisse l'ordre dans la rue" face au "délitement de l'autorité". Sur le plan économique, il appelle à "une droite de la liberté qui fasse diminuer les impôts, les charges, les normes tout ce qui paralyse notre pays."

Laurent Wauquiez comme candidat de LR en 2027

Pour la stratégie de son parti, Éric Ciotti a répété sa volonté de faire de Laurent Wauquiez le candidat de LR pour la présidentielle de 2027. Selon lui, ce dernier "conjugue beaucoup d'atouts pour redresser la droite" et constituerait la meilleure option pour éviter un second tour entre "Monsieur Mélenchon" et "Madame Le Pen".

En retour, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes l'a félicité pour sa victoire tout en lui adressant un message limpide: "Tu pourras compter sur moi". Reste que ce choix ne récoltait pas l'assentiment de Bruno Retailleau et Aurélien Pradié. Lors du congrès les deux élus ont estimé que cette option reviendrait à mettre une cible dans le dos de Laurent Wauquiez.

"L'unité n'est pas une option, mais une nécessité"

Pour autant l'ambiance était à l'unité. "Toute division nous coûterait très cher", a ainsi déclaré Bruno Retailleau après sa défaite. Plus tôt, dans un communiqué, il a invité Éric Ciotti à "être au rendez-vous du rassemblement".

"L'unité n'est pas une option, mais une nécessité", a-t-il souligné. Tout en insistant sur le poids de son résultat qui, "demain", "devra peser".

Pour Éric Ciotti, le plus dur commence. Il lui faudra relever un parti tout juste sorti d'une bérézina historique à la dernière présidentielle et qui peine à trouver sa place entre la macronie et l'extrême droite. "Aujourd'hui, on bouge encore et on a des forces, des convictions, des territoires, des militants", relevait l'élu sur LCI à la fin novembre. Pour l'avenir ? " C'est en 2027 qu'on verra si on est mort ou pas", pariait Éric Ciotti.

Baptiste Farge