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Politique

Grand débat national: le casse-tête de la sécurité d'Emmanuel Macron

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Face à la fronde des gilets jaunes qui perdurent, le président de la République ne peut plus se permettre des contacts improvisés comme au début de son mandat.

Alors que le grand débat national sera lancé mardi prochain dans un contexte tendu, la question de la sécurité d’Emmanuel Macron devient un vrai casse-tête pour l’entourage du président. Et la prolongation du mouvement des gilets jaunes ne lui facilite pas la tâche.

Éviter les contacts improvisés

Depuis le début de la mobilisation, Emmanuel Macron a de plus en plus de difficulté à aller au contact des Français. En témoigne son déplacement surprise au Puy-en-Velay, le 4 décembre dernier, où il avait été accueilli par des huées et des insultes. Depuis, le chef de l'Etat ne peut plus se permettre des échanges improvisés.

“Emmanuel Macron vit quasiment enfermé à l’Élysée depuis un mois. Il a besoin de retourner sur le terrain, mais il doit limiter les risques pour son image. Il ne peut plus se permettre les phrases blessantes qui ont participé à la crise de confiance qu’il connaît. Pour sa sécurité, il adorait improviser des contacts avec les Français dans la rue, il va devoir y renoncer au moins quelques mois”, explique notre journaliste politique Mathieu Coache.

Une menace qui se radicalise

Sa première sortie officielle de l’année s’est faite mercredi à Créteil, pour inaugurer la Maison du Handball. Une visite consensuelle donc, tandis que des manifestants, qui l’attendaient sur place ont été tenus à l’écart par un important dispositif de sécurité.

“La situation est inédite parce qu’on sent une très forte radicalisation, une intensité dans la menace et cette situation dure depuis plusieurs semaines. Il importe que le dispositif soit resserré, plus proche du président. Il y a également des choses à éviter comme les bains de foule”, estime à notre antenne Pascal Bitot-Panelli, ancien commandant fonctionnel SPHP.

Mardi, lors du lancement du grand débat national à Grand Bourgtheroulde dans l’Eure, le président, tout comme les 800 élus locaux, va donc se plier à des règles sécuritaires strictes. Même chose à Souillac, dans le Lot, le 18 janvier. Un obstacle pour celui qui veut se rapprocher des Français.
E. P.