Emmanuel Macron salue le "message très clair" de Donald Trump sur l'Ukraine qui "permettra de résister davantage"

Le président français Emmanuel Macron s'adresse à l'Assemblée générale des Nations Unies au siège de l'ONU à New York, le 23 septembre 2025. - LUDOVIC MARIN
Emmanuel Macron a salué ce mercredi 24 septembre, dans un entretien à la chaine France 24 et à Radio France internationale, le "message très clair" envoyé par Donald Trump sur l'Ukraine, une évolution "très importante" car Kiev a "besoin d'équipement et de soutien américain".
"C'est un message très clair du président américain pour dire que la Russie est sans doute plus faible, plus fragile que beaucoup ne l'ont dit", a expliqué le chef de l'État français, se félicitant de la "perspective nouvelle" des États-Unis sur l'Ukraine.
Cela "va permettre de résister encore davantage, voire de reprendre du territoire", a-t-il estimé depuis New York où il participe à l'Assemblée générale annuelle de l'ONU. Donald Trump, dans une volte-face abrupte, a jugé mardi que l'Ukraine pourrait "regagner son territoire dans sa forme originelle et peut-être même aller plus loin" face à la Russie.
Après sa réunion mardi avec le chef d'Etat ukrainien à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, le président américain estime désormais qu'avec "du temps, de la patience et le soutien financier de l'Europe et en particulier de l'Otan, c'est tout à fait une option de revenir aux frontières d'où ce conflit a débuté".
Donald Trump avait sèchement lancé en début d'année à Volodymyr Zelensky qu'il "n'avait pas les cartes en main" dans ce conflit déclenché en février 2022 par l'invasion russe.
Emmanuel Macron ne veut pas qu'"on ouvre le feu" face aux "tests" russes
Emmanuel Macron a aussi affirmé ce mercredi que les pays de l'Otan devaient "monter d'un cran" leur riposte en cas de "nouvelles provocations" de la Russie, notamment dans l'espace aérien de l'Europe de l'Est.
"Ça veut dire que si quelqu'un vous provoque à nouveau, vous devez réagir de manière un peu plus forte", a expliqué le président français depuis New York, où il participe à l'Assemblée générale annuelle de l'ONU.
Mais, face à ces "tests" de l'armée russe, "on ne va pas ouvrir le feu", a ajouté Emmanuel Macron, contredisant sur ce point le président américain Donald Trump. Selon le chef de l'État français, l'Otan a eu à ce stade une réaction collective "proportionnée" après plusieurs incursions de drones et avions russes dans son espace aérien.
"Et donc il importe de montrer qu'on sait tout à la fois protéger l'Ukraine parce qu'elle est aux avant-postes de notre sécurité collective, et continuer à protéger nos espaces aériens", a-t-il ajouté.
La Russie a à chaque fois démenti toute responsabilité, mais l'Otan a averti mardi Moscou que l'"escalade" devait cesser et assuré qu'elle était prête à se défendre, par tous les moyens.
Lundi, le Danemark a dû fermer l'aéroport de Copenhague après le survol de drones d'origine inconnue. Plus tôt ce mois-ci, la Pologne, la Roumanie et l'Estonie ont dénoncé la violation de leur espace aérien par des appareils russes.
Dans la nuit du 9 au 10 septembre, une vingtaine de drones avaient pénétré en Pologne et des chasseurs néerlandais avaient alors abattu trois d'entre eux, une première dans l'histoire de l'Alliance depuis sa création en 1949.