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"On ne peut pas travailler avec LFI": Darmanin affirme qu'il "combattra" toute coalition avec le parti de gauche

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Alors que le Nouveau Front populaire a proposé mardi la haute fonctionnaire Lucie Castets pour le poste de Premier ministre, Gérald Darmanin a affirmé qu'il "ne soutiendra aucun gouvernement qui a des députés de La France insoumise en responsabilité".

Alors que le Nouveau Front populaire a finalement trouvé un nom à proposer à Emmanuel Macron pour le poste de Premier ministre, Gérald Darmanin s'oppose fermement à l'idée d'un gouvernement composé en partie de membres de La France insoumise.

Après plus de deux semaines de tensions et d'atermoiements, le Nouveau Front populaire a trouvé in extremis un accord pour Matignon: c'est Lucie Castets, une haute fonctionnaire inconnue du grand public, mais engagée dans la défense des services publics, qui est proposée à Emmanuel Macron.

Les partis de gauche qui forment cette alliance ont aussitôt réclamé qu'Emmanuel Macron la nomme à ce poste, mais ce dernier a estimé que le NFP n'avait "pas de majorité quelle qu'elle soit".

"On ne peut pas travailler avec La France insoumise"

Gérald Darmanin a de son côté déclaré ce mercredi 24 juillet que Lucie Castets est "manifestement soutenue très largement par La France insoumise". Or, pour le ministre démissionnaire de l'Intérieur, "on ne peut pas travailler avec La France insoumise".

Il leur reproche notamment des "propos antisémites" et "anti-police". "Je ne soutiendrai aucun gouvernement qui a des députés de La France insoumise en responsabilité", a martelé le député du Nord sur RMC-BFMTV.

"Je distingue les socialistes de La France insoumise", a-t-il précisé, avant d'assurer qu'il sera "le premier" à "combattre" une alliance comprenant LFI.

Macron attend des "compromis" entre les partis

Emmanuel Macron a estimé mardi que "la responsabilité" des partis qui se sont unis dans un front contre l'extrême droite entre les deux tours des législatives, "c'est de savoir faire des compromis". C'est "quelque chose que toutes les démocraties européennes font" et "que nos compatriotes attendent", même si ce "n'est pas dans notre tradition".

"Il est faux de dire que le Nouveau Front populaire aurait une majorité, quelle qu'elle soit", a-t-il déclaré. "La question n'est pas un nom. La question, c'est quelle majorité peut se dégager à l'Assemblée", a-t-il ajouté sur France 2, France Inter et franceinfo.

En attendant, il a assuré qu'il n'avait pas l'intention de nommer de nouveau gouvernement avant "mi-août" et la fin des Jeux olympiques.

Sophie Cazaux