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Gérald Darmanin dit vouloir "rester au ministère de la Justice" et faire construire quatre nouvelles prisons de haute sécurité

Le ministre de la justice Gérald Darmanin à Nanterre, le 29 juillet 2025

Le ministre de la justice Gérald Darmanin à Nanterre, le 29 juillet 2025 - Thomas SAMSON © 2019 AFP

Ministre démissionnaire depuis lundi 8 septembre, à la suite du renversement du gouvernement Bayrou, Gérald Darmanin exprime clairement son souhait de rester garde des Sceaux et dit vouloir construire quatre nouvelles prisons de haute sécurité.

"Je n'ai pas d'autre envie que de rester au ministère de la Justice", a assuré mercredi 10 septembre sur RTL le garde des Sceaux sortant Gérald Darmanin, qui dit se refuser à "faire du tourisme ministériel" alors que le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, doit former son gouvernement.

"Je trouve que nous avons fait des choses utiles pour la Nation. (...) Donc, oui, mon avenir, je le souhaite au ministère de la Justice", a insisté Gérald Darmanin qui a notamment dit vouloir "faire quatre (nouvelles) prisons" de haute sécurité, "pour qu'une prison ressemble à une prison, où les délinquants ne puissent pas communiquer à l'extérieur".

De nouvelles prisons ultra-sécurisées en plus de Vendin-le-Vieil

Un premier établissement de ce type a ouvert à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), où ont été affectés les narcotrafiquants réputés les plus dangereux, avec un régime carcéral très strict inspiré du modèle antimafia italien.

Un deuxième quartier de lutte contre la criminalité organisée doit entrer en fonction à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) à partir de fin octobre.

Au lendemain de la nomination à Matignon de l'un de ses amis intimes - il avait choisi Sébastien Lecornu comme témoin de mariage et parrain de l'un de ses enfants - Gérald Darmanin a salué "un homme d'écoute et de dialogue", "en considération des gens".

Pour une "inflexion sociale"

Gérald Darmanin a par ailleurs appelé à "une inflexion sociale", relevant "la détestation des élites et des politiques" "très importante".

"Nous avons été parfois excessifs dans le manque de considération que nous avions des personnes qui souffraient", a-t-il admis.

"Il y a des questions qui se posent sur la pénibilité dans le cadre des retraites, (soulevées) par la CFDT. Il y a des questions que pose le Parti socialiste, qui ne sont pas totalement inintéressantes, bien évidemment", a-t-il encore souligné, en se disant "favorable" au "travailler tous plutôt que travailler plus" et "partager davantage les richesses".

À propos de la proposition de l'ex-Premier ministre, François Bayrou, de supprimer deux jours fériés, il a en revanche appelé à "abandonner très vite cette funeste idée".

A.Si. avec AFP