Vote de confiance: Gérald Darmanin estime "qu'il ne faut pas écarter" l'hypothèse d'une nouvelle dissolution

Le garde des Sceaux Gérald Darmanin, a estimé, sur France 2 ce mardi 26 août, qu'une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale reste une option plausible pour trancher "un conflit extrêmement important entre le pouvoir législatif et l'exécutif", qui subsiste depuis la présentation du plan budgétaire de 2026 par François Bayrou.
"Il vaut mieux pouvoir trouver un compromis avec les groupes politiques à l'Assemblée nationale (...), mais il ne faut pas écarter cette hypothèse", a assuré le ministre de la Justice.
Un peu plus d'un mois après avoir présenté son projet de budget 2026 prévoyant 44 milliards d'euros d'économies, le Premier ministre François Bayrou a de nouveau fait face aux critiques ce lundi 25 août.
Déjà menacé par la censure et par les appels à "bloquer" le pays le 10 septembre, François Bayrou a annoncé vouloir se soumettre à un vote de confiance le 8 septembre devant l'Assemblée nationale réunie en session extraordinaire, autour de la "question centrale" de "la maîtrise de nos finances".
De cette façon, le chef du gouvernement s'expose, de fait, au risque de faire tomber son gouvernement. Les insoumis, les socialistes, les communistes et écologistes ont déjà annoncé leur volonté de voter contre la confiance. Même intention pour le RN, son président Jordan Bardella, prédisant "la fin du gouvernement" de François Bayrou. Marine Le Pen a en plus appelé Emmanuel Macron à procéder à une nouvelle dissolution de l'Assemblée.
"C'est au président de la République de décider"
Reste à savoir si le président de la République actionnera une telle dissolution, alors qu'il avait récemment écarté l'hypothèse dans une interview à Paris-Match.
"Il appartient au président de la République. C'est son pouvoir propre de le faire, lorsqu'il y a un conflit extrêmement important entre le pouvoir législatif, l'Assemblée nationale, et l'exécutif", a déclaré Gérald Darmanin.
"C'est au président de la République de décider, mais par nature je pense que la Ve République fait qu'on ne retire pas les pouvoirs du président de la République par principe", a ajouté le ministre de la Justice.