Lucie Castets demande à Emmanuel Macron de "prendre ses responsabilités" et de la nommer Première ministre

Lucie Castets, désignée candidate du Nouveau Front populaire à Matignon, mardi 23 juillet 2024. - Nouveau Front populaire - X
"Je demande au président de la République de prendre ses responsabilités et de me nommer Première ministre", lance ce mercredi 24 juillet au micro de France inter Lucie Castets.
La veille, le Nouveau Front populaire, arrivé en tête des élections législatives, s'est mis d'accord sur son nom pour le proposer au poste de Matignon.
Interrogé à ce sujet au 20h de France 2, Emmanuel Macron a affirmé que "la question n'est pas un nom" mais "quelle majorité peut se dégager à l'Assemblée", estimant que le NFP n'avait "pas de majorité quelle qu'elle soit".
"Le moment est grave"
Le chef de l'État a également annoncé qu'il ne nommerait pas de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques, soit avant "mi-août". De son côté, Lucie Castets estime que "le moment est grave" et que l'on ne peut pas "ajourner ce type de décision".
"Mon objectif est clair, c'est éviter la paralysie, il faut être responsable", affirme-t-elle.
Pas de coalition avec le camp présidentiel
Lucie Castets estime qu'elle peut être "celle qui tend la main et qui est capable de rassembler", dans le cadre du Nouveau Front populaire et "aux forces vives de la nation de la société civile". Toutefois, une coalition entre la gauche et le camp présidentiel "est impossible du fait de nos désaccords profonds", juge-t-elle.
"Il n'y a pas d'accord possible entre ceux qui veulent financer d'avantage les services publics et ceux qui pensent qu'il est urgent de réduire les moyens. Il n'y a pas d'accord possible entre ceux qui veulent que chacun paie sa juste part d'impôts et ceux qui proposent des allègements d'impôts aux personnes les plus favorisés", liste-t-elle.
"J'ai toujours pris au sérieux les désaccords politiques", affirme Lucie Castets.
Elle explique que le programme du Nouveau Front populaire "est notre base" et qu'ensuite, "il s'agira de convaincre textes après textes et lois après lois à l'Assemblée". "On va aller chercher des coalitions", ajoute-t-elle, citant notamment la lutte contre le délitement des services publics qu'elle estime qu'elle peut "rassembler très massivement".