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Haute fonctionnaire, ex-conseillère d'Hidalgo: qui est Lucie Castets, la candidate au poste de Première ministre du NFP?

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La coalition de gauche veut envoyer à Matignon Lucie Castets, une haute fonctionnaire de 37 ans engagée pour la défense des services publics.

Enfin un nom. Après plus de deux semaines de négociations, le Nouveau Front populaire, arrivé en tête des élections législatives, a proposé ce mardi 23 juillet le nom de Lucie Castets pour occuper le poste de Premier ministre. Interrogé à ce sujet au 20h de France 2, Emmanuel Macron a estimé que le NFP n'avait "pas de majorité quelle qu'elle soit".

"La question n'est pas un nom. La question, c'est quelle majorité peut se dégager à l'Assemblée pour qu'un gouvernement de la France puisse passer des réformes, passer un budget et faire avancer le pays", a-t-il ajouté, comme s'il balayait de la main cette proposition.

Engagée dans les luttes associatives

Énarque passée par Sciences-Po Paris, cette haute fonctionnaire travaillant à la mairie de Paris a dit à l'AFP accepter "en toute humilité mais avec beaucoup de conviction", estimant être une candidate "crédible et sérieuse pour un président qui valorise les profils techniques".

"Je pense qu'il est indispensable de donner une incarnation au résultat des urnes" tout en prenant acte "du fait qu'il n'y a pas de majorité absolue", avec un profil issu de la société civile, a-t-elle ajouté.

Interrogée sur ses intentions, en cas de nomination à la tête du gouvernement, alors que le NFP, tout en étant arrivé en tête des élections législatives, n'a pas la majorité absolue, elle a estimé que plusieurs "sujets exprimés dans les urnes" pouvaient "donner lieu à des majorités". "L'idée, c'est de faire respecter le résultat des urnes en partant du programme du NFP, et de trouver des majorités texte par texte", a-t-elle plaidé.

Lucie Castets est engagée dans les "luttes associatives pour la défense et la promotion des services publics", mais aussi "dans le combat d'idées contre la retraite à 64 ans", présente un communiqué du NFP. Âgée de 37 ans, elle a travaillé à "la répression de la fraude fiscale et de la criminalité financière", précise la coalition de gauche.

Directrice des finances à la mairie de Paris

Porte-parole du collectif Nos Services publics, opposé à la politique du gouvernement sortant pour la fonction publique, elle "un parcours professionnel au service de l'Etat et des collectivités territoriales remarquable, avec des engagements forts sur la justice fiscale, la lutte contre l'évasion fiscale", souligne auprès de l'AFP le cofondateur du collectif Arnaud Bontemps.

"C'est une personne très engagée sur l'école, l'hôpital, la justice sociale", a-t-il ajouté. "Elle va très vite sur des sujets parfois très complexes, elle est très humaine, proche des gens", a-t-il ajouté.

Ancienne conseillère d'Hidalgo

Lucie Castets est actuellement "directrice des finances et des achats" à la ville de Paris, comme elle l'indique sur son compte LinkedIn. L'entourage d'Anne Hidalgo précise à BFMTV qu'elle a également été conseillère économique de la maire de Paris.

"Lucie travaille avec beaucoup de sérieux et sans mettre la ville en faillite. En gérant très sérieusement les finances", précise la maire de Paris à BFM Paris Île-de-France.

Elle a également travaillé entre 2018 et 2020 pour Tracfin, le service de renseignement qui lutte contre "les circuits financiers clandestins, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme". Elle a également occupé des fonctions au sein de la direction générale du Trésor.

Lucie Castets dit avoir été encartée au PS autour de 2008-2011 mais n'avoir aucune affiliation partisane, faisait partie dans les années 2010 d'un think tank "Point d'ancrage", revendiqué "social-réformiste". Elle fait aussi partie du bureau de l'Observatoire national de l'extrême droite, aux côtés notamment des Insoumis Thomas Portes et Caroline Fiat, et de Marine Tondelier.

Aux élections régionales de 2015, elle figurait sur la liste du Parti socialiste conduite en Normandie par Nicolas Mayer-Rossignol, actuel maire de Rouen.

François Blanchard