"Nous les retrouverons": Bruno Retailleau promet d'identifier les auteurs des attaques de prisons

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau en déplacement samedi dans le Tarn, près de Castres, 12 avril 2025 - Ed JONES © 2019 AFP
Les auteurs des attaques toujours activement recherchés. Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a affirmé ce jeudi 17 avril sur RTL que les personnes à l'origine des dégradations survenues dans des prisons depuis plusieurs nuits consécutives seront identifiées et interpellées.
"Ces gens-là, où qu'ils se trouvent, nous les retrouverons, nous les aurons", promet-il.
"On a de fins limiers. Je l'avais dit pour (Mohamed) Amra, lorsqu'il était en cavale pendant 9 mois, j'avais indiqué que ça prendrait le temps que ça prendrait, mais qu'au bout du compte, on l'aurait. Et on l'a eu, à Bucarest, en Roumanie", prend-il pour exemple, tout en précisant qu'ils n'ont pas encore été identifiés.
Dénonçant des "manoeuvres d'intimidations en bandes", Bruno Retailleau assure "l'une des hypothèses" sur la table est que ces attaques soient liées au narcotrafic.
Une dizaine de prisons visées
Depuis dimanche, au moins une dizaine de prisons ont été visées par des actions coordonnées dans l'Hexagone. Elles impliquent notamment des incendies de véhicules et des voitures taguées avec de mystérieuses inscriptions "DDPF" ou "DDFM".
Des tirs à l'arme automatique ont également visé la porte de la prison de Toulon (Var), qui n'ont pas fait de victime. Des agents ont par ailleurs été attaqués près de chez eux en Seine-et-Marne et à Aix.
La nuit de mercredi à ce jeudi a en revanche été calme, sans nouvel incident, a appris BFMTV de sources concordantes. Une enquête a été ouverte pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé s'en saisir mardi.
"Pas de piste privilégiée"
Le procureur de la République antiterroriste Olivier Christen a indiqué ce jeudi sur France info que pour l'heure, il n'y avait "pas de piste qui soit privilégiée" dans l'enquête sur les attaques de prisons survenues ces derniers jours.
"Tout est possible, aucune piste n'est fermée", a-t-il assuré, tout en concédant que "des éléments commencent à remonter telle ou telle orientation", alors que la piste du narcotrafic a émergé.
Emmanuel Macron avait par ailleurs déjà assuré mercredi sur X que les personnes qui "cherchent à intimider" les agents pénitentiaires et "s'attaquent avec une violence inadmissible" aux prisons seront "retrouvées, jugées et punies".