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Tarascon, Meaux-Chauconin... Une prison et un agent pénitentiaire visés par de nouvelles attaques

Une voiture incendiée devant le centre pénitentiaire d'Aix-Luynes dans la nuit de mardi à mercredi 16 avril 2025.

Une voiture incendiée devant le centre pénitentiaire d'Aix-Luynes dans la nuit de mardi à mercredi 16 avril 2025. - BFMTV

Trois véhicules ont été incendiés devant la prison de Tarascon dans la nuit de ce mardi à mercredi 16 avril. Le hall d'un immeuble d'un surveillant pénitentaire a aussi été incendié en Seine-et-Marne.

Nouvelles attaques contre les prisons. Trois véhicules ont été incendiés sur le parking du centre de détention de Tarascon (Bouches-du-Rhône) dans la nuit de ce mardi 15 au mercredi 16 avril, a appris BFMTV auprès d'une source policière.

Les incendies se sont produits vers à 5h20 du matin sur un parking "isolé, réservé aux personnels, grillagé et l'accès sécurisé par un digicode", a indiqué le procureur de Tarascon, Laurent Gumbau.

Un des véhicules appartenait à un agent de la prison en service, un autre à une entreprise intervenant au centre de détention, et le troisième, totalement détruit, n'avait pas encore été identifié, selon le procureur, qui a précisé qu'il y avait eu au moins deux départs de feu. A priori aucune inscription n'a été retrouvée sur les lieux, a-t-il indiqué.

Des véhicules incendiés devant la prison de Tarascon dans la nuit de mardi à mercredi 16 avril 2025.
Des véhicules incendiés devant la prison de Tarascon dans la nuit de mardi à mercredi 16 avril 2025. © BFMTV
Un véhicule incendié devant la prison de Tarascon dans lanuit de mardi à mercredi 16 avril 2025.
Un véhicule incendié devant la prison de Tarascon dans lanuit de mardi à mercredi 16 avril 2025. © BFMTV

Un incendie s'est aussi déclaré dans le hall d'un immeuble dans lequel habite un agent pénitentiaire près du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin-Neufmontiers (Seine-et-Marne), a appris BFMTV. Une inscription DDPF, pour le groupe "Défense des prisonniers français", a été retrouvée sur le mur du hall de l'immeuble. C'est ce groupe qui a revendiqué sur les réseaux sociaux les précédentes attaques perpétrées contre les prisons.

Sur BFMTV, Emmanuel Chambaud, secrétaire général de l'Ufap Unsa Justice, a indiqué que le véhicule d'un représentant du personnel du centre pénitentaire d'Aix-Luynes (Bouches-du-Rhône) a aussi été incendié devant son domicile.

Darmanin dénonce des tentatives de "déstabilisation de l'État"

Interrogé sur ces nouvelles attaques, Gérald Darmanin a estimé sur Europe 1/Cnews qu'il y a "manifestement des gens qui essaient de destabiliser l'État en l'intimidant".

"Ils le font parce que nous prenons des mesures contre le laxisme qui existait peut-être jusqu'à présent dans les prisons qui a mené notre pays à des difficultés extrêmement graves, des réseaux de drogues qui continuent à partir des cellules carcérales, on commande des assassinats, on blanchit de l'argent, on menace des policiers, des magistrats, des agents pénitentiaires, et on s'évade comme c'est le cas de monsieur Amra", a déploré le ministre de la Justice.

Selon lui, les auteurs de ces attaques "essaient de voir si l'État va reculer". "Il faut prendre les choses avec de la fermeté, du calme et de la détermination", a-t-il ajouté.

Le parquet national antiterroriste saisi

Depuis dimanche soir, plusieurs établissements pénitentiaires ont été attaqués à Agen, Nanterre ou encore Toulon, visés par des incendies de véhicules et des tirs d'arme automatique.

Ces attaques ont été cordonnées, a appris BFMTV d’une source proche du dossier. Elles auraient été planifiées en réaction à la création des prisons de haute sécurité, et plus précisément face à la stratégie de Gérald Darmanin contre le narcobanditisme.

Le parquet national antiterroriste a annoncé ce mardi 15 avril ouvrir une enquête, notamment pour "association de malfaiteurs terroriste" et "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste".

Pauline Revenaz, Emilie Roussey avec AFP