Prisons attaquées: Gérald Darmanin dénonce des tentatives de "déstabilisation de l'État"

Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, lors de sa viste de la prison de Toulon-La Farlède (Var), le 15 avril 2025. - Miguel Medina / AFP
"On essaie de voir si l'État va reculer". Après les nouvelles attaques menées contre des prisons dans la nuit, Gérald Darmanin estime ce mercredi 16 avril sur sur Europe 1/Cnews qu'il y a "manifestement des gens qui essaient de destabiliser l'État en l'intimidant".
"Ils le font parce que nous prenons des mesures contre le laxisme qui existait peut-être jusqu'à présent dans les prisons qui a mené notre pays à des difficultés extrêmement graves, des réseaux de drogues qui continuent à partir des cellules carcérales, on commande des assassinats, on blanchit de l'argent, on menace des policiers, des magistrats, des agents pénitentiaires, et on s'évade comme c'est le cas de monsieur Amra", a déploré le ministre de la Justice.
Selon lui, les auteurs de ces attaques "essaient de voir si l'État va reculer". "Il faut prendre les choses avec de la fermeté, du calme et de la détermination", a-t-il ajouté.
Plusieurs établissements pénitentiaires visés
Depuis dimanche soir, plusieurs établissements pénitentiaires ont été attaqués à Agen, Nanterre ou encore Toulon, visés par des incendies de véhicules et des tirs d'arme automatique. Dans la nuit de ce mardi à mercredi, plusieurs véhicules ont été incendiés devant la prison de Tarascon, celle d'Aix-Luynes, ainsi que le hall d'immeuble d'un surveillant de prison près du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin-Neufmontiers.


Ces attaques ont été cordonnées, a appris BFMTV d’une source proche du dossier. Elles auraient été planifiées en réaction à la création des prisons de haute sécurité, et plus précisément face à la stratégie de Gérald Darmanin contre le narcobanditisme.
Le parquet national antiterroriste a annoncé ce mardi 15 avril ouvrir une enquête, notamment pour "association de malfaiteurs terroriste" et "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste".