Mayotte: Bayrou prend une circulaire pour soutenir les fonctionnaires et "garantir la continuité" des services publics

Le Premier ministre François Bayrou est attendu ce dimanche 29 décembre à Mayotte pour jeter les bases de la reconstruction d'une île dévastée par le passage du cyclone Chido il y a deux semaines.
Soucieux d'envoyer un message positif aux fonctionnaires sur place, le chef du gouvernement a pris une circulaire ce vendredi 27 décembre "pour assurer la protection des agents publics et garantir la continuité et la mobilisation de l’action de l’État en faveur des habitants à Mayotte", d'après un communiqué de l'Élysée.
Cette circulaire "met en place un circuit simplifié et coordonné pour le recensement des besoins professionnels et personnels des agents publics sur place, en lien avec le ministère chargé de la fonction publique".
Les agents du service public présents sur l'île, et dont la vie a été bouleversée comme tous les Mahorais par le cyclone, pourront être accompagnés "en matière d’hébergement d’urgence, de relogement, de restauration et de soutien psychologique".
Les différents ministères concernés, que ce soit l'Éducation ou l'Intérieur, seront chargés de mettre en place ce dispositif.
"Avec le président de la République, nous avons à cœur d’accompagner les agents publics, particulièrement engagés à Mayotte, permettant des renforts indispensables pour assurer la continuité des services à la population", a déclaré François Bayrou dans ce communiqué.
Une crainte de départ massif des agents publics
Le Premier ministre veut en effet éviter un départ massif de ces agents publics à l'heure où l'île vit une "situation sans précédent dans notre histoire".
Le processus de départ est pourtant encadré par l'État français, alors que l'aéroport est fermé depuis le cyclone aux vols commerciaux. Les candidats à l'évacuation doivent d'abord s'inscrire, puis être appelés, avant de quitter Mayotte, ce qui peut prendre des jours.
La CFDT fonction publique et la FSU fonction publique ont indiqué à l'AFP ne pas avoir connaissance d'un dispositif d'évacuation réservé aux 21.000 agents publics qui travaillent sur l'île, selon un chiffre de la Direction générale de l'administration de la fonction publique (DGAFP).
Certains ont pu bénéficier d'évacuations, mais "pour les mêmes motifs que ceux qui pourraient en bénéficier dans la population générale", a précisé Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonction publique.
Avant même le déclenchement du dispositif, l'AFP avait toutefois rencontré des Mahorais qui y étaient largement opposés, arguant que c'est justement au pire d'une catastrophe que tous les bras et cerveaux disponibles sont les plus nécessaires.