Cyclone à Mayotte: LFI demande des moyens aériens pour acheminer l'aide plus rapidement

Dans un courrier adressé au ministre des Armées, des députés insoumis demandent de "mobiliser des moyens aériens pour assurer un acheminement rapide des dons vers l'archipel", dévasté par le passage du cyclone Chido.

Les insoumis appellent l'exécutif à accélérer sur le dossier mahorais, deux semaines après que le cyclone Chido a dévasté l'archipel. Dans un courrier signé par la plupart des députés du mouvement, ils demandent ce vendredi 27 décembre au ministre des Armées, Sébastien Lecornu, de transmettre les aides par voie aérienne pour réduire les délais.

"De nombreux élus locaux alertent sur le fait que plusieurs communes restent encore privées d'aide", écrivent-ils, avançant que les "délais imposés par le fret maritime suscitent des craintes légitimes".

François Bayrou attendu sur place dimanche

"Il est évident que cette voie traditionnelle ne saurait répondre à l'urgence immédiate de la situation", insistent les signataires, dont fait partie Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise. Avant de suggérer une option: celle de mettre à contribution "les avions de transport de l'Armée française qui atterrissent quotidiennement à l'aéroport international Marcel Henry."

À Mayotte, département le plus pauvre de France, le bilan provisoire du passage du cyclone Chido est de 39 morts et plus de 4.000 blessés. Face à ce drame, toutes les communes ont été touchées et les bidonvilles rasés, et les déchets s'accumulent, provoquant la crainte de risques sanitaires.

Eau, denrées alimentaires: même si les premières distributions ont commencé, près de deux semaines après le passage de Chido, de nombreux habitants se disent abandonnés et attendent encore de l'aide. Plus de 3.900 membres (dont 1.500 en renfort) de la sécurité civile, de la police, de la gendarmerie et des armées sont engagés à Mayotte, ont précisé les autorités ce mercredi.  

Le Premier ministre François Bayrou se rendra sur l'archipel dimanche et lundi en compagnie de plusieurs membres du gouvernement dont Manuel Valls (Outre-mer) et Élisabeth Borne (Éducation nationale).

Baptiste Farge