La motion de censure déposée par le Parti socialiste contre François Bayrou a été rejetée

Le Premier ministre, François Bayrou, au Sénat le 15 janvier 2025. - Bertrand GUAY / AFP
La motion de censure déposée ce lundi par le Parti socialiste a été rejetée ce mercredi 19 février dans une Assemblée nationale particulièrement vide. Il s'agit de la sixième motion de censure à laquelle François Bayrou a dû faire face depuis qu'il est Premier ministre. Lors du discours de ce dernier, les députés socialistes ont quitté l'hémicycle.
181 élus ont voté pour la motion de censure, alors qu'il fallait 289 voix pour faire tomber le gouvernement.
Sans les voix du Rassemblement national et de ses alliés ciottistes, le texte n'avait aucune chance d'aboutir. Le parti d'extrême droite avait prévenu dès dimanche qu'il ne soutiendrait pas la censure des socialistes. "Le Parti socialiste l'a déposée pour une seule et unique raison: revenir et contester les propos de bon sens, même s'ils sont insuffisants, du Premier ministre", avait indiqué le porte-parole du groupe RN Thomas Ménagé, ce dimanche à France Inter.
Les socialistes accusaient le gouvernement de François Bayrou de "céder aux passions tristes de l'extrême droite". Il s'agit pour eux d'une réponse à la "trumpisation" du débat public et à l'expression de "submersion" migratoire, employée par le Premier ministre pour parler de Mayotte.
Une réponse à la "trumpisation" du débat public
De son côté, les députés de La France insoumise ont voté en faveur de la censure, malgré les propos tenus par Jean-Luc Mélenchon à La Tribune Dimanche ce week-end. Le leader des Insoumis a jugé que les socialistes "ne sont plus nos alliés".
Ce lundi sur BFMTV, le coordinateur national de LFI Manuel Bompard a déclaré "qu'à chaque fois qu'il y a une opportunité de renverser ce gouvernement qui fait une mauvaise politique, je vote en faveur de (la) motion de censure". Il a tout de même jugé "que cette motion de censure à un caractère assez artificiel".
"Nous la voterons avec la conscience qu'elle n'est là que pour faire oublier qu'ils (les socialistes NDLR) se sont mis dans un soutien sans participation en refusant par cinq fois de censurer le gouvernement", a déclaré Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, ce mercredi matin. Cette dernière fait référence au refus du PS de soutenir les motions de censure déposées par son parti début février.