"Ce ne sont plus nos alliés": Jean-Luc Mélenchon acte la rupture entre LFI et le PS

Une interview au vitriol. Dans un long entretien accordé à l'hebdomadaire La Tribune Dimanche du dimanche 16 février, le chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a acté la rupture avec le Parti socialiste alors que les deux partis sont alliés sous l'égide du Nouveau Front populaire. "Nous devons tourner la page d'une alliance toxique avec les Socialistes" commence-t-il.
"Nous ne voulons pas être confondus avec leur soutien à Bayrou et Macron. Ce ne sont plus nos alliés. S'ils veulent être des partenaires, ce sera dans l'action et s'ils cessent d'aider ce gouvernement à survivre. Nous exigeons la fidélité à la parole donnée aux électeurs", a-t-il encore affirmé.
"C'est lamentable"
Jean-Luc Mélenchon a été interrogé sur la motion de censure déposée par le Parti socialiste contre François Bayrou sur la question des valeurs, qui doit être défendue mercredi. "Nous votons toute motion de censure venant de la gauche", répond-il.
"Mais le PS a déjà dit qu'il la retirerait si jamais il y avait une menace que le gouvernement tombe! C'est lamentable. Le PS a refusé cinq motions de censure et sauvé Bayrou", nuance-t-il toutefois.
Et l'ancien triple candidat aux présidentielles de rappeler l'objectif de sa formation politique: "Quant à nous on connaît notre but. Faire tomber la Macronie qui a volé le vote des Français en juillet et faire gagner le programme des besoins populaires."
En ce qui concerne les autres alliés du NFP, notamment le Parti communique et les Écologistes - EELV, Jean-Luc Mélenchon conclut en soulignant que leurs députés "ont voté la censure avec nous. Ils sont donc avec nous dans l'opposition."