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Budget de la sécurité sociale: échec de la motion de censure, Bayrou déclenche le 49.3 pour le deuxième volet du texte

Le Premier ministre, François Bayrou, à l'Assemblée nationale le 21 janvier 2025

Le Premier ministre, François Bayrou, à l'Assemblée nationale le 21 janvier 2025 - Bertrand GUAY / AFP

La France insoumise n'est pas parvenue à faire tomber le Premier ministre sur le premier volet du budget de la sécurité sociale. François Bayrou devrait encore affronter deux autres motions de censure sur ce texte dans les prochains jours.

Second échec pour LFI. Après le rejet d'une première motion de censure ce mercredi après-midi sur le budget de l'État, les députés ont largement rejeté un second texte pour renverser François Bayrou. Le texte déposé par La France insoumise n'a récolté que 122 voix, loin donc des 289 voix nécessaires.

Impossible en effet d'atteindre un tel nombre de voix sans le RN et sans le soutien des socialistes. Les troupes d'Olivier Faure ont acté ce lundi en bureau national qu'elles ne censureraient pas le Premier ministre. Quelques députés PS ont cependant bien voté cette motion de censure.

Encore deux autres 49.3 sur le budget de la sécu

La première partie du budget de la sécurité sociale est donc désormais adoptée par l'Assemblée nationale, là où avait chuté Michel Barnier en décembre dernier. Mais il reste encore une seconde partie à soumettre aux députés qui contient un volet recettes et dépenses.

Le Premier ministre a à nouveau déclenché l'article 49.3 de la Constitution pour engager la responsabilité de son gouvernement, cette fois sur la partie recettes du budget de la sécurité sociale.

Un quatrième 49.3 devrait également être activé ce vendredi. François Bayrou devrait donc en toute probabilité affronter deux autres motions de censure dès la semaine prochaine qui devraient elles aussi être vouées à l'échec.

Une motion de censure du PS sur "les valeurs républicaines"

Le Premier ministre devrait encore en affronter une cinquième, déposée cette fois-ci par les socialistes, sur "les valeurs républicaines" et contre "la trumpisation du débat public".

Le PS ne digère pas les propos du patron du Modem sur le "sentiment de submersion" migratoire. Ce texte devrait unir la gauche mais n'a là encore que peu de chance de faire tomber le Premier ministre.

Le député RN Sébastien Chenu a expliqué ce mercredi matin sur BFMTV ne pas voir l'intérêt de censurer "jusqu'à ce qu'il y ait la possibilité" d'une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale, qui ne peut intervenir avant l'été.

En revanche, "dès qu'on peut retourner devant les électeurs, il faut retourner devant les électeurs", a encore insisté ce proche de Marine Le Pen, laissant entendre que son mouvement voterait une motion de censure au mois de juin prochain.

Marie-Pierre Bourgeois