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Budget: Sébastien Chenu juge que le Parti socialiste a "cherché à sauver sa peau"

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Sébastien Chenu tacle le PS auquel il reproche de s'être fait "acheter (pour) pas très cher" par François Bayrou sur le budget. En cause: la décision du parti au poing et à la rose de ne pas censurer le Premier ministre ce mercredi. Dès lors, "il n'y a plus d'enjeux", déplore le vice-président du RN, dont la formation est cantonnée à jouer les seconds rôles.

Le Rassemblement national aurait aimé avoir le choix sur la censure du budget. Avec toutes les perspectives qu'offre cette liberté pour pouvoir négocier, comme au temps de Michel Barnier. Malheureusement pour lui, le parti d'extrême droite n'est pas la bascule cette fois-ci.

Son vice-président, Sébastien Chenu, estime que la "messe a été dite" ce mercredi 5 janvier sur BFMTV-RMC, à quelques heures de l'examen de deux motions de censure déposées à l'initiative de LFI, en réaction aux 49.3 dégainés par François Bayrou sur les textes budgétaires ce lundi.

En cause, selon lui: la décision du Parti socialiste, privilégié par l'exécutif durant ses négociations sur le budget, de ne pas censurer le gouvernement dans l'immédiat. "Si le Parti socialiste avait (...) suivi le programme sur lequel il a été élu et aurait censuré, la question de sa position aurait fait pencher la balance (du RN) dans un sens ou dans l'autre", déplore Sébastien Chenu, dont la formation ne peut plus jouer un rôle déterminant, la seule abstention du PS suffisant à sauver François Bayrou. Dès lors, "il n'y a plus d'enjeux", acte-t-il.

"Le PS n'a pas cherché à améliorer le budget"

Toutefois, en votant la censure, l'extrême droite aurait toujours pu espérer des dissidences chez les socialistes.

Si une vingtaine de députés parmi les 66 qui composent le groupe avait décidé de s'affranchir des consignes en votant la censure, aux côtés des insoumis, des écologistes, des communistes, du RN et de leur alliés ciottistes, la motion aurait été adoptée. Le 16 janvier dernier, huit socialistes s'étaient prononcés pour la censure, à l'inverse du reste de leurs collègues du parti.

Peu importe pour Sébastien Chenu qui ne mâche pas ses mots envers la formation présidée par Olivier Faure, l'accusant de s'être faite "achetée (pour) pas très cher" par François Bayrou. "Le Parti socialiste n'a pas cherché à améliorer le budget au service des Français", mais plutôt à "sauver sa peau pour se défaire de son alliance avec LFI", cingle l'élu d'extrême droite.

Si elle ne fait guère de doutes, la décision du RN sur les motions de censure n'est pas encore officiellement actée. La question "ne se pose plus", au regard de la position du PS, mais sera "tranchée en réunion de groupe", a résumé Laure Lavalette, porte parole des députés lepénistes, sur TF1 ce matin.

Baptiste Farge