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François Bayrou s'inquiète du "risque" que représenterait la dissolution pour la France

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Le Premier ministre dit sur BFMTV ne pas envisager la possibilité d'une dissolution en cas de chute le 8 septembre prochain. Mais si Emmanuel Macron ne parvient pas à lui trouver un successeur ou en cas de motion de censure à l'automne, l'hypothèse de nouvelles élections législatives devient très crédible.

L'après-François Bayrou est déjà dans toutes les têtes, mais le Premier ministre s'accroche. Alors que son départ après le vote de confiance le 8 septembre semble inéluctable, le centriste met en garde contre la suite et le spectre d'une nouvelle dissolution.

C'est un "risque" pour la stabilité du pays, a jugé le chef du gouvernement ce mercredi 3 septembre sur BFMTV.

"Le contraire" d'une "clarification"

Les appels à de nouvelles élections législatives se sont multipliés ces derniers jours, à gauche, notamment parmi les Écologistes, et au Rassemblement national, mais aussi à droite. L'ancien chef de l'État Nicolas Sarkozy ou la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse la considèrent désormais comme "inéluctable".

Pour l'instant, Emmanuel Macron l'a répété à plusieurs reprises: de nouvelles législatives ne sont pas à l'ordre du jour même s'il peut à nouveau convoquer les électeurs aux urnes depuis l'été.

Mais le chef de l'État aura-t-il le choix si le nouveau Premier ministre qu'il nomme après le départ très probable de François Bayrou tombe à nouveau sur le budget à l'automne? Le centriste, lui, réfute cette possibilité.

Emmanuel Macron voulait "une clarification" quand il a dissous l'Assemblée nationale en juin dernier et "on a eu a peu près le contraire", tance François Bayrou sur notre antenne, appelant donc à éviter toute nouvelle dissolution.

L'appel d'Emmanuel Macron

Soucieux de sortir de la crise politique, le chef de l'État a réuni mardi 2 septembre pour un déjeuner les piliers du socle commun. Autour d'Édouard Philippe, de Gabriel Attal, de Bruno Retailleau, le président leur a demandé de "travailler" avec le PS pour "élargir" l'assise du socle commun dans les prochaines semaines.

Sans accord avec la gauche d'un côté ou du RN de l'autre, il est impossible sur le papier de faire voter le budget de l'État et de la sécurité sociale. Au centre du jeu, les socialistes se disent "prêts" et "volontaires", par la voix d'Olivier Faure, à entrer à Matignon. Du côté des LR, on est farouchement contre.

"Non, on ne peut pas avoir d'accord de gouvernement avec le PS", a affirmé le président des LR Gérard Larcher dans Le Parisien ce mardi soir.

Marie-Pierre Bourgeois