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Vote de confiance: à leur sortie de Matignon, Jordan Bardella et Marine Le Pen affirment que "le miracle n'a pas eu lieu"

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Les deux leaders du RN se sont rendus, ce mardi 2 septembre, à Matignon pour rencontrer François Bayrou. Le Premier ministre, qui joue son va-tout avant sa chute probable le 8 septembre, "a fait le choix d'appuyer sur le siège éjectable" selon Marine Le Pen.

"Cet entretien ne fera pas changer le Rassemblement national d'avis". En sortant de Matignon, Jordan Bardella a assuré, au côté de Marine Le Pen, ce mardi 2 septembre que "le miracle n'a pas eu lieu".

Les deux ténors du parti se sont rendus auprès de François Bayrou à l'invitation de ce dernier au deuxième jour d'un cycle de consultations avec les partis politiques entamé lundi. L'objectif: sauver sa tête et par la même celle de son budget, avant le vote de confiance réclamé le 8 septembre.

"Nous avons exprimé au Premier ministre ce que nous disons publiquement (...) à savoir que nous étions en désaccord total avec les orientations prises depuis son arrivée à Matignon", a expliqué le président du Rassemblement national.

François Bayrou a appuyé "sur le siège éjectable"

Pour Marine Le Pen, François Bayrou "a fait le choix d'appuyer sur le siège éjectable". Elle a critiqué sa décision de consulter les forces politiques "après" avoir demandé un vote de confiance.

Trois mois avant le vote d'une censure pour Michel Barnier, huit avant une démission plus que probable après l'échec du vote de confiance lundi pour François Bayrou... Marine Le Pen estime que "le seul moyen pour un Premier ministre d'avoir une durée de vie un peu plus longue serait de rompre avec le macronisme".

"C'est la politique d'Emmanuel Macron qui est profondément toxique", estime là encore la cheffe de file des députés RN à l'Assemblée nationale.

L'appel à "une dissolution ultra rapide"

Déjà réclamé depuis plusieurs jours par le Rassemblement national, Jordan Bardella et Marine Le Pen ont réitéré ce mardi matin leur appel à la tenue de nouvelles élections législatives, 14 mois après les dernières dans le pays.

"Sinon c'est quoi l'option: attendre quatre mois? Nous, nous appelons à une dissolution ultra rapide. Il faut que la nouvelle majorité issue de ces élections puisse construire un budget pour notre pays", estime Marine Le Pen.

Jordan Bardella assure de son côté que "plus tôt on retournera aux urnes, plus tôt la France aura un budget".

Une stratégie, logique du point de vue du RN, qui espère raffler la mise lors d'un nouveau scrutin. Un récent sondage Elabe pour BFMTV et Elabe, place, en cas de dissolution de l'Assemblée nationale et donc de nouvelles élections législatives, le parti à la flamme et ses alliés largement en tête avec 31 à 31,5 % des intentions de vote.

Alixan Lavorel